Le Maroc, où Hervé Renard avait procédé à quatre changements (Amine Harit, notamment, a été poussé sur le banc, alors que Nabil Dirar en est sorti), a beaucoup moins démérité que contre l’Iran. Les Lions de l’Atlas auraient au moins mérité le nul, mais ils ont fortement manqué de précision. Ils ont monopolisé le ballon et ont globalement dominé: 54% de possession, 16 tirs à 10, sept corners à cinq, ou encore 467 passes à 401. C’est aussi le scénario du match qui a sans doute permis de voir enfin le vrai visage du Maroc.
Renard: "Il y a juste à regarder le n°3, et tout est dit"
Dès l’ouverture du score de la tête de Cristiano Ronaldo, à bout portant (4e), les hommes de Fernando Santos ont décidé d’attendre. Surtout, ne pas se livrer ! Ils ont finalement bien fait, même s’ils peuvent remercier Mehdi Benatia d’avoir manqué pas moins de quatre occasions (11e, 60e, 78e, 90e+2), la plupart hors cadre. Rui Patricio a aussi réussi un arrêt déterminant sur une tête de Belhanda (57e). A l’inverse, le Portugal n’a eu qu’un tir de Gonçalo Guedes (39e) et deux ratés successifs de "CR7" puis de ce même Guedes (51e) pour espérer faire le break.
Renard, s’il félicite ses joueurs "fantastiques", a été scandalisé par l’arbitrage: "Il y a juste à regarder le corner et le n°3, et tout est dit." Explication: Pepe a mis la main sur un corner du Maroc (81e). Et c’est vrai, on ne comprend toujours pas pourquoi la vidéo n’a pas été demandée… Comme dans beaucoup d’autres situations lors de ce Mondial, alors que d’autres tirées par les cheveux ont activé la VAR. Raphaël Guerreiro, lui, savoure: "Toute l’équipe travaille beaucoup, on court même si on n'a pas le ballon. On a tenu le résultat. On n’a pas tout le temps la solution, souvent elle revient à Cristiano Ronaldo… Il est en très grande forme." Meilleur buteur de la compétition, il en est désormais à sept réalisations étalées sur quatre Mondiaux (depuis 2006).