47 000 citoyens ont été interrogés sur leur perception de la corruption et sur leur expérience liée à la pratique des pots-de-vin.
Le Sénégal se distingue dans ce rapport par une très mauvaise perception de ses populations de la politique mise en place par les autorités pour lutter contre le phénomène. la Police, le Gouvernement, les députés, les guides religieux, les chefs d'entreprise sont pointés du doigt.
Au Sénégal...
43% des personnes interrogées pensent que la corruption a augmenté dans les 12 mois précédents
15% des usagers de la fonction publique ont payés des pots-de-vin au cours des 12 derniers mois
53% pensent que leur gouvernement fait un mauvais travail de lutte contre la corruption
52% Pensent que les citoyens ordinaires peuvent faire la différence dans la lutte contre la corruption
En 2019, la police et les chefs d'entreprise occupent toujours la tête du classement des institutions perçues par les populations comme les plus corrompues du pays. 29% des personnes interrogées pensent que la Police est plus corrompue. 28% pensent que les chefs d'entreprises et hommes d'affaires le sont encore plus.
Le Président de la République et le Premier ministre (poste qui a été supprimé du gouvernement en 2019) ne sont pas en reste. 23% des personnes interrogées par les enquêteurs pensent qu'ils sont les plus corrompus.
Le secteur de la justice et l'Assemblée nationale sont également épinglés par les citoyens questionnés par Transparency International. Sur cent (100) personnes interrogées, 24 pensent que les juges et les magistrats sont les plus corrompus du pays. 24% pensent également la même chose en ce qui concerne les députés et autres membres du Parlement.
Les ministres et autres officiels du Gouvernement occupent néanmoins la 3e place de ce lugubre classement. 26% des citoyens interrogés pensent qu'ils sont les plus corrompus du système.
Il y a également la présence des guides religieux dans ce rapport. 8% de la population questionnée pense que les marabouts sont plus corrompus.
En 2019, 53% des populations interrogées par Transparency International pensent que le Gouvernement applique une mauvaise politique de lutte contre la corruption.