Le Premier président de la Cour d'appel de Dakar, président de la Commission nationale de recensement des votes, Demba Kandji, n’est pas trop content de la situation de la structure qu’il dirige. Hier, vendredi 28 décembre, lors d’un atelier de formation des magistrats sur le processus électoral, il a déploré le manque de considération dont est victime sa structure.
«La Commission nationale de recensement des votes fait partie du processus électoral mais elle n’est pas regardée avec le même respect que les autres comme la Cena et le ministère de l’Intérieur par exemple. Cela est dû à une perception selon laquelle la Cour d’appel relève du ministre de la Justice», s’est-il indigné. Pis, ajoute-t-il, «la commission est un organisme de gestion au même titre que la Cena et le Conseil Constitutionnel, mais n’est pas regardée avec le même respect et ne bénéficie pas non plus du même traitement».
A sa suite, le président de l’Union des magistrats du Sénégal, Souleymane Téliko, a estimé lui aussi que la Commission nationale de recensement des votes doit être logée à la même enseigne que les structures impliquées dans le processus électoral. Souleymane Téliko juge que la Commission nationale de recensement des votes doit recevoir son budget à temps. Mieux, estime-t-il, celuici doit aussi être suffisant pour permettre aux magistrats d’exercer convenablement leur travail. Il ajoute par ailleurs que la structure devra aussi bénéficier de véhicules pour permettre aux magistrats de se déployer sur le terrain. Le président de l’Ums annonce par ailleurs l’achat de matériels pour les juridictions impliquées dans le processus électoral. Mieux, un guide est aussi confectionné pour permettre aux magistrats de disposer du code électoral.
A signaler que la rencontre de formation des magistrats sur le processus électoral est l’occasion, selon le président de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums), de renforcer les capacités des magistrats sur le code électoral qui est très souvent modifié. Mieux, elle permettra aux nouvelles recrues de la justice de se parfaire. La formation permettra aussi de lutter contre certaines erreurs comme les failles notées dans l’établissement des procès-verbaux. Demba Kandji, a quant à lui invité ses pairs à être vigilants. «Si les différentes élections ont pu se dérouler sans heurts dans notre pays, si les gens ont pu aller au travail sans crainte et avec sérénité, le lendemain, c’est parce que les magistrats ont fait leur travail», a-t-il dit.