« Sur convocation du Secrétariat exécutif (SE) du 20/09/18, le Comité Directeur (CD) du Parti s’est réuni en session extraordinaire, le dimanche 30 septembre 2018 au Relais de l’Avenue Cheikh Anta Diop de Dakar, avec deux points à son ordre du jour : vie du Parti et situation politique nationale.
Après la présentation du rapport introductif du SE et à l’issue de débats larges et approfondis, le CD a adopté à l’unanimité la résolution suivante :
1). Concernant la vie du Parti, le CD s’est félicité du long et persévérant travail poursuivi par la direction du RND, en vue de l’unification des forces politiques locales, authentiquement patriotiques et démocratiques, autour des valeurs, principes et idéaux de la Charte de Gouvernance Démocratique des Assises Nationales, depuis près d’une décennie. Il salue, en particulier, les récentes avancées significatives sur la voie de la fusion avec les Partis frères Yoonu Askan Wi (YAW) et Taxaw Temm (TT) et encourage tous les dirigeants, militants et sympathisants de nos partis à ne ménager aucun effort pour mener à bon port cette dynamique d’unité organique, salutaire et exemplaire pour l’avenir du pays et de la sous-région ouest-africaine comme du continent tout entier. Ce projet de fusion reste naturellement ouvert à toutes les forces patriotiques et démocratiques partageant les mêmes valeurs et objectifs.
Il s’agit en effet de construire ensemble une force politique de masse, unitaire et démocratique, porteuse d’un projet de souveraineté populaire alternative, seule capable de conduire efficacement la rupture définitive avec la continuité néocoloniale.
Par ailleurs, le CD a décidé de créer la fonction de Porte-parole national du Parti et, sur proposition de la Fédération communale de Thiès, a unanimement désigné la camarade Sira Sarr, Présidente du Mouvement des Femmes Jigeeni Ndeer, pour remplir cette fonction.
2). A propos de la situation politique nationale, largement parasitée par la prochaine élection présidentielle, elle s’avère lourde de gros dangers, tant pour la stabilité des institutions que pour la paix civile, notamment la sécurité des personnes et des biens. L’entêtement insensé du Président sortant à opérer en 2019 une réédition de son « un coup, KO ! » de 2007 pour le compte de son maître A. Wade, montre qu’il se trompe à la fois de pays et d’époque. Car, d’amont en aval, ni le fichier électoral opaque et piégé par la radiation abusive et illégale de dizaines de milliers de citoyens, ni la rétention administrative de centaines de milliers de cartes d’électeur, ni l’achat scandaleux des parrainages et des suffrages, ni la domestication indécente des dirigeants des organismes de supervision et de contrôle des opérations électorales (CENA, CNRA, Haute Magistrature etc.), ni même le blocage autoritaire de la téléphonie mobile et de l’internet ou le sabotage des réseaux sociaux en ligne et/ou la menace et l’intimidation de forces paramilitaires anti-émeute suréquipées bref, rien ni personne ne pourra le préserver du rejet populaire massif et de la sanction démocratique inévitable dont lui et son régime font déjà l’objet à travers le pays et la diaspora.
Le CD considère qu’à la croisée des chemins, nos concitoyens se voient offrir une occasion historique sans précédent de se débarrasser une fois pour toutes des divers proconsuls « franco-sénégalais » qui, en toute impunité, se succèdent au sommet de l’Etat depuis une soixantaine d’années, pour le compte des prédateurs étrangers. L’actuel état de décomposition avancée de la société comme des institutions de la République suffit à convaincre de l’urgente nécessité d’un changement de cap vers un vigoureux effort de redressement national.
C’est pourquoi, réaffirmant que seule une candidature unitaire de rassemblement pour le salut de la patrie, portée par l’ensemble des forces patriotiques et démocratiques sincères, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, (partis, syndicats, associations, ONG, personnalités etc.), et organisées en un solide bloc autour des conclusions des Assises Nationales et de l’Avant-projet de Constitution de la CNRI révisé ; seul un tel bloc, dirigé par une équipe soudée, cohérente et conséquente, serait susceptible de terrasser définitivement le régime corrompu mis en place par L.S. Senghor voici 55 ans, en infligeant au Président sortant une cinglante défaite en un ou deux tours… !
Aussi, le CD décide-t-il d’apporter le soutien du RND à la candidature unitaire d’Ousmane Sonko, député de notre coalition Ndawi Askan Wi, seul candidat crédible parce que porteur d’une alternative de rupture avec le désordre établi depuis plus d’un demi-siècle. Le RND lui demande en conséquence de s’engager publiquement à appliquer les conclusions des Assises Nationales et les recommandations de la CNRI, consignées respectivement dans la Charte de Gouvernance Démocratique et l’Avant-projet de Constitution révisé. Il l’invite en particulier à renoncer à son poste de Président de PASTEF, conformément au principe intangible d’incompatibilité des fonctions de Chef d’Etat et de Chef de Parti si, en en tant que candidat investi par la coalition des patriotes et démocrates véritables, les citoyennes et les citoyens du Sénégal lui font confiance à l’issue de l’élection présidentielle de 2019. Tous ensemble, de concert avec les partis frères en voie d’unification et sur la base d’un programme commun de gouvernement défini d’accord parties, le CD demande au futur candidat de l’unité et du rassemblement de s’appuyer sur la coalition la plus large possible, pour garantir une victoire sans coup férir et aux moindres coûts, tant humain que matériel et financier.
Enfin, le CD lance un appel pressant à tous les militants et dirigeants du Parti à s’engager dans la campagne de parrainage en faveur de notre candidat commun, afin de surmonter cette barrière artificielle et perverse dressée par un pouvoir aux abois contre l’expression régulière d’un suffrage universel libre et sincère.