«47 listes pour un pays comme le Sénégal, c’est carrément une aberration. Notre démocratie est profondément en crise. Ce qu’on voit avec la situation des listes électorale n’est pas une vitalité de la démocratie. Au contraire, je pense que cela reflète l’absence de réflexion, pas sur le plan idéologique, mais pour proposer des éléments de sortie de crise», a-t-elle affirmé.
L’historienne est d’avis que ce pléthorique nombre de liste est lié au fait qu’on a une crise de leadership où chacun veut être visible et se prévaloir d’une certaine représentativité. Dans la logique de professeure Mbow, il faudra étudier comment réduire le nombre de parti politique au Sénégal.
«Il faudra appliquer la loi. Parce que quand un parti politique existe et qu’il n’organise pas de congrès, ne participe pas à des élections ou alors s’il y participe, il se trouve avec des pourcentages insignifiants voire inexistants, ce parti politique n’a pas sa raison d’être. Nous devons être beaucoup plus sérieux quant à l’avenir de notre Sénégal et les propositions que nous allons faire au peuple sénégalais. Ce n’est pas un jeu d’enfant, la politique c’est du sérieux», dira-t-elle.
Par ailleurs, Penda Mbow estime qu’il y a une similitude notoire dans les propositions que formulent les formations politiques et coalitions.
«Qu’est-ce qui différencie les 47 listes ? Est-ce qu’il y a des propositions différentes les unes des autres ? Au contraire tout ce qu’on nous propose est axé sur des individus, des personnalités et non pas et non pas sur les intérêts véritable du peuple sénégalais», répète-t-elle.
En fin de compte, de l’avis du professeur il est impératif de mener des réflexions approfondies pour nous sortir du gouffre.
«J’espère qu’après les élections législatives du 30 juillet, les sénégalais se regarderont en face pour se dire une certaine vérité (…). Sinon, notre système va régresser. Et on doit s’y mettre dés après le 30 juillet», conclut-elle.