D'ailleurs, selon le rapport de l'IGF, en raison du principe de la chronologie des actes de procédure, la notification d l'ordre de service de démarrage ne peut être envisagée qu'après celle du contrat auquel il se rapporte. Ce principe basique du droit des contrats administratifs, n'a pas été également observé dans le cas d'espèce. En effet Alors que le contrat n'a été notifié que le 25 juillet 2016, à l'entreprise Green 2000, le ministre MMN assurant la tutelle du Prodac, avait émis 5 mois auparavant un ordre de service de démarrage N° 0151/MJECC/SG/CAB/SG DU 24 MARS 2016. Cette situation anachronique constitutive d'un vice de procédure loin d'être anodine traduit, en vérité, une volonté sous-jacente manifeste de faire bénéficier à Green de l'avance de démarrage car la convention qui lie l'Etat du Sénégal à Locafrique en fait un préalable. En effet l'article 5 de ladite convention subordonne, entre autres conditions, le paiement de l'avance de démarrage à la transmission à Locafrique de l'ordre de service de démarrage. C'est d'ailleurs sur le fondement de cet ordre de service que Locafrique a démarré les paiements le 20 mai 2016. Cet état de fait ne résulte pas d'une ignorance des textes par MMN mais d'une volonté de satisfaire les exigences non contractuelles de Daniel Pinhassi patron Green 2000. Ainsi MMN a permis à Green 2000 d'empocher par le biais de Locafrique 2.461.180.794 francs CFA avant même la notification et l'enregistrement du contrat. En sus, il a bénéficié d'une avance de démarrage de 5.016.383.928 FCFA sans versement de la caution correspondante comme le stipule l'article 6 du contrat (20%) de son montant. Donc sans le paiement des frais d'enregistrement, sans versement de la caution, Green empoche au démarrage plus de 5 milliards. Cela montre en réalité la faiblesse de la capacité financière de l'entreprise israélienne. Dans ces opérations illégales, qui vont à l'antipode de l'orthodoxie contractuelle, on ne dira jamais les pots-de-vin, les bakchichs, les dessous de table dont certains ont bénéficié.
Certains vont jusqu'à même affirmer qu'il pose des conditions pour revenir au gouvernement et parmi celles-ci, un audit d'un autre corps (certainement qui lui serait favorable) que l'IGF. Comment un ministre si impliqué dans cette prédation peut-il exiger des conditions de son retour dans le gouvernement? Pour qui se prend MMN au point de dénigrer la prestigieuse IGF et de choisir ses propres contrôleurs? D'ailleurs pour la gouverne de ces journalistes avocats de MMN, il y a un rapport d l'IGE aussi sur la Prodac plus explosif que celui l'IGF. Les journalistes qui relaient de pareilles stupidités devaient avoir un peu de vergogne pour défendre leur bienfaiteur dont la responsabilité est entière dans cette maffia. D'ailleurs rien de ces prétendues conditions posées par MMN n'est conforme à la réalité. Tout cela n'est que mensonges crus de journalistes corrompus qui veulent sauver leur bienfaiteur en situation de détresse. Rien de cela n'est vrai puisque MMN ne se trouve pas en position de force pour exiger quoi que ce soit. MMN qui n'était plus en odeur de sainteté avec Macky Sall depuis que ce dernier est au courant de ce rapport a été bien démissionné par le président Sall. Sa tactique, c'est d'instrumentaliser sa presse pour faire pression sur le Président et revenir au sein de l'exécutif. Dans cette affaire, il y a eu des conflits d'intérêts, association de malfaiteurs et prise d'intérêt illégale. A lire littéralement le rapport, la responsabilité ne serait-ce morale de MMN est foncièrement engagée.
Mame Mbaye Niang, très prompt à jeter l'opprobre sur des opposants comme Khalifa Sall et Idrissa en parlant de détournement, est englué dans ces opérations de détournement au niveau du Prodac. Dire qu'il n'a aucune responsabilité dans ce carnage relève de la mauvaise foi puisqu'il était le patron de tous vautours qui ont charcuté le Prodac. L'implication de ses amis les frères Cissé (Ibrahima et Bafodé) et la dévolution de la Communication du Prodac à Maïmouna Ndour, la patronne du Cabinet conseil 3M Universel dont l’amitié avec MMN est un secret de Polichinelle enfoncent l'ancien ministre de la Jeunesse et de l'Emploi.
Même à un niveau supérieur, il y a eu tentative dirimante d'empêcher à l'IGF de faire un audit complet de tout le Prodac. Au départ de la mission commandée par la Primature via le ministère des Finances et du Plan, il s'agissait de procéder à une VAF (vérification administrative et financière) du Prodac. Mais par la suite, certains vérificateurs ont été déployés dans les universités aux fins de procéder à l'évaluation de leurs budgets. Mais par la suite instruction leur a été donnée de se limiter seulement au contrat liant le Prodac à Green 2000, la société contractante. Cette réduction du périmètre de vérification restreint l'ampleur du scandale qui secoue le Prodac dans sa totalité. Et personne ne peut extraire MMN de cette maffia qui s'est sucrée avec les milliards du juteux Prodac.
Avec Le Témoin