A ce titre, à en croire le porte-parole de ladite formation, «malgré sa large victoire préfabriquée au soir du 30 juillet, Macky Sall est devenu minoritaire dans le pays». Et tout cela a été orchestré par son Ministre de l’Intérieur, qui a pu «priver 1/3 des Sénégalais de vote en ne leur donnant pas leurs cartes d’électeurs».
«Ndawi Askan Wi» est très remontée contre le régime. Surtout à cause de l’organisation dudit scrutin. En sortant de leurs gonds, la bande à Sonko estime que, dans toute République qui se respecte, «un tel chaos électoral imputable exclusivement aux autorités de l’Etat, tout pouvoir confondu à commencer par leur Chef suprême (Macky Sall) aurait, immédiatement, entraîné la reprise du scrutin».
Ceci dit, il ne reste plus qu’à constater les dégâts. Mais les proches de l’un des plus farouches opposants au régime actuel n’entendent pas se laisser faire. «Dès lors, il appartient à tout citoyen de prendre ses responsabilités, en se mobilisant, en s’unissant et en s’organisant pour mettre en échec la sinistre consternation ourdie par le parti Etat, l’Apr et sa coalition Benno Bokk Yakaar».
Pour les hommes de l’ancien Inspecteur des Impôts et Domaines, tout est désormais clair. Aujourd’hui, une seule chose vaille. «Plus que jamais, s’imposent la mobilisation et la riposte populaire citoyenne, la démission du Ministre de l’Intérieur, la mise en place d’une autorité indépendante pour organiser les élections, l’audit du fichier électoral, la distribution intégrale des cartes d’électeurs…», dit le porte-parole de «Ndawi Askan Wi» en présence du leader Sonko, assis à côté.
Pour sa part, Ousmane Sonko avoue et dénonce : «après les résultats des dernières législatives, le sentiment, qui doit animer Macky Sall, est la honte et la peur. Parce qu’il a engagé tout son gouvernement dans les élections et malgré la fraude, l’achat de consciences, avec des billets de banques, ils n’ont pu franchir la barre de 50%. Depuis le 30 juillet dernier, Macky Sall n’arrive plus à dormir. Et pour se rattraper, il va, dans les prochains jours, déployer des moyens pour acheter des députés».
Ladite formation de l’opposition semble être très étonnée des résultats obtenus par «Benno Bokk Yakaar». Du coup, elle se demande : «comment pouvons-nous accepter qu’avec 49% des suffrages, Macky Sall s’octroie 76% des députés à l’Assemblée nationale». C’est trop facile, dit-il.
«Seule l’action de masse démocratique et résolue permettra à nos concitoyens de défendre efficacement, le principe de légalité et d’imposer aux dirigeants, le respect de leurs droits civils et politiques et leur droit de vote en particulier». Voilà le mot d’ordre de «Ndawi Askan Wi».