Le député-opposant, Ousmane Sonko, qui est le premier à prendre la parole sur la liste d’une soixantaine d’inscrits, n’a pas mâché ses mots, égratignant la représentation nationale. « La honte va tomber sur l’Assemblée nationale », tranche le malheureux candidat à la dernière présidentielle du 24 février.
« L’Assemblée nationale, c’est une zone de non droit budgétaire, martèle-t-il. J’ai dit ici qu’il existe une fraude fiscale à l’Assemblée nationale. (...) J’ai aussi révélé que le blanchiment d’argent y est aussi une réalité. J’espère que le blanchiment de drogue ne s’y déroule pas parce qu’un député (Moustapha Cissé Lô, ndlr) a dit qu’il s’y connait. J’ai aussi dit que le blanchiment d’escrocs publics existe à l’Assemblée nationale. Parce que la commission d’enquête parlementaire, sur l’affaire des 94 milliards (Ndlr : affaire l’opposant à l’ex Directeur des Domaines, Mamour Diallo), a essayé de blanchir des personnes mouillées. »
Poursuivant, le député a tenu à féliciter l’OFNAC. Ce, pour dire que l’organe « a déposé son rapport sur la table du procureur en confirmant tout ce (qu’il) a avancé. Et qui a demandé des poursuites contre les personnes concernées. »
Par contre, dans ses conclusions, la commission d’enquête parlementaire avait "innocenté" Mamour Diallo, l’ex-Dg des Domaines, et "mouillé gravement Ousmane Sonko", l’ex-inspecteur des Impôts. Selon la commission, le député en question « a violé la loi, en jouant un rôle d’intermédiaire pour le compte de certains des héritiers, en utilisant des prête-noms ». Une action de la Commission d’enquête que le député, leader de Pastef, a rejeté en bloc.