De sérieux problèmes logistiques
Le haut gradé de l'armée nigérienne qui s'est confié à la télévision française TV5Monde, parle de « problèmes logistiques » pour la toute première opération de la force conjointe G5 Sahel. Et pour cause, le théâtre des combats est un terrain désertique difficile ajoute le colonel major nigérien avant de nuancer ses propos : «C'est une première mission, nous avons beaucoup de leçons à tirer mais je ne pense pas que ce soit insurmontable».
Le manque de financement, le handicap
Sauf que plusieurs équipements militaires, très pourtant indispensables à ce type interventions armées, ne sont pas encore disponibles. Le poste de commandement du G5 Sahel pour la région «Centre», par exemple, est toujours en construction.
Mais ces lacunes ne semblent pour autant pas inquiéter le colonel burkinabé Saidou Nya, chef d'état-major du fuseau «Centre» qui se félicite lui du déroulé des opérations.
«Par rapport à la modicité des moyens de nos pays, nous avons mené cette opération d'abord en comptant sur nos propres forces. En relation bien sûr avec un certain nombre de pays partenaires, notamment la France avec la force Barkhane», a indiqué le colonel burkinabé pour sa part avant de reconnaître néanmoins qu'«il faut aussi arriver à une intégration parfaite de nos forces pour arriver à réagir de façon efficace».
En attendant, les fonds promis tardent cruellement à arriver pour permettre à la force régionale africaine d'atteindre sa pleine capacité de 5.000 hommes. Pour l'heure, seuls 108 millions d'euros ont été promis, mais non encore débloqués, sur les 423 nécessaires pour mener à bien les opérations sur le terrain.
Avec La TribuneAfrique