Le kamikaze "s'est mêlé aux fidèles" pour entrer dans la mosquée et "a déclenché ses explosifs" durant les prières, a précisé ce responsable. Plus tôt, le responsable de l'Agence de gestion des urgences (Sema) de l'État d'Adamawa, Haruna Furo, et le président du gouvernement local de Mubi nord, Musa Hamad Bello, avaient fait état d'une quinzaine de morts.
De nombreux blessés ont été transférés vers les hôpitaux de la région pour être soignés en urgence, selon les différentes sources qui n'ont pu en préciser le nombre. L'attentat n'a pas été revendiqué mais porte la marque de Boko Haram, qui mène régulièrement des attaques contre des villages et des attentats-suicides.
L'insurrection du groupe jihadiste qui dure depuis huit ans a fait au moins 20 000 morts et 2,6 millions de déplacés dans le nord-est du Nigeria.
L'État d'Adamawa, touché par les violences au pic de l'insurrection en 2014-2015, avait connu un progressif et fragile retour au calme, en comparaison avec l'État voisin du Borno, épicentre du conflit qui n'a connu aucun répit. Mais les attaques jihadistes ont repris ces dernières semaines dans cette région frontalière du Cameroun et proche des monts Mandara, où Boko Haram a plusieurs camps.
Au moins deux femmes et un soldat ont été tués début novembre dans une attaque menée par des dizaines de jihadistes à Gulak, dans la région de Madagali, dans le nord de l'État de l'Adamawa.
Avec AFP