"Lors de l’examen du budget de son département par l’Assemblée nationale, le ministre de la Justice s’est autorisé à prononcer une déclaration de culpabilité contre Khalifa Ababacar Sall en violation de son droit à la présomption d’innocence sanctionnée par la décision de la Cour de Justice de la CEDEAO", a demblée rappelé Moussa Taye.
Selon lui, "cette déclaration dans une affaire pendante devant la Cour suprême tend à confirmer que nos juridictions rendent des décisions sous la dictée de l’exécutif. Cette grave déclaration pleine de mépris pour la justice, doit susciter l’indignation de l’Union des Magistrats du Sénégal et des organisations de défense des droits de l’homme ainsi que les citoyens épris de justice", estime-il.
Et de poursuivre: "Dans la même veine que les déclarations de son patron de l’APR sur France 24, les propos mensongers de Ismaïla Madior Fall en disent long sur la volonté du pouvoir de transformer la justice en bras armé de sa lâche entreprise de liquidation d’adversaires politiques".
Moussa Taye a déclaré que "dans cette procédure, Khalifa Ababacar Sall a toujours réfuté et continue de réfuter les accusations portées contre lui. Khalifa Ababacar Sall a toujours demandé et demande aujourd’hui encore à être traité comme tous les justiciables avec tous ses droits, notamment le droit à la présomption d’innocence, le droit de préparer sa défense et le droit à un procès équitable par des juges impartiaux", a-t-il insisté.