C’est cela le sens de cette résolution. Nous allons apprécier la résolution et suivre notre agenda politique. Maintenant, grande a été notre surprise de voir dès le surlendemain que la date de l’appel est fixée au 5 juin 2019. Cela est étonnant dans la mesure où presque 300 dossiers d’appel antérieurs à celui de Khalifa Sall dorment dans les greffes de la Cour d’Appel. A titre d’exemple, l’affaire Barthélémy Dias vs feu Ndiaga Diouf est antérieure à l’affaire de la caisse d’avance et curieusement, elle n’est pas encore retenue. Cela veut dire que la main de l’Exécutif est encore intervenue pour extirper le dossier, le bâcler afin de le vider définitivement avant les élections. La volonté d’écarter Khalifa Sall du jeu électoral est devenue plus qu’évidente.
Le procès de Khalifa Sall a montré à la face du monde que notre justice pouvait obéir au doigt et à l’œil au pouvoir exécutif. Même les juges parmi les plus sérieux peuvent céder aux pressions du pouvoir. Cela est regrettable. Pour la Cour d’Appel, je n’ai rien contre les magistrats de cette juridiction mais je dois à mon corps défendant rappeler que n’eut été le décret prolongeant l’âge de retraite de certains magistrats, les principaux responsables de cette juridiction seraient probablement aujourd’hui à la retraite. C’est pourquoi, je voudrais ici et maintenant interpeller l’Union des Magistrats du Sénégal. L’UMS a le devoir de dénoncer cette justice sélective. L’autre point est que tous les magistrats qui bénéficient du décret de prolongation doivent être récusés pour éviter certaines interprétations."