Que faut-il attendre du rapprochement en vue entre Ousmane Sonko et l’ancien chef de l’Etat, Abdoulaye Wade ? Ce dernier accepterait-il pour le leader de Pastef ce qu’il a refusé à Madické Niang et Cie ? Pour l’analyste politique Momar Seyni Ndiaye, «Sonko doit faire preuve de beaucoup de cohérence.
On ne peut pas estimer qu’il y a 2 ans qu’il tirait sur la coalition que dirigeait Abdoulaye Wade, en même temps que ses prédécesseurs, et vouloir aujourd’hui, faire table rase de tout ça, et entrer en alliance politique avec cette formation». «Peut-être que Sonko a mauvaise conscience à la suite des paroles difficiles qu’il vient de prononcer contre Wade et les autres présidents peut-être qu’il est là dans une logique, éventuellement, de tempérance, pour essayer de calmer l’électorat du Pds dont il aurait besoin, si Karim Wade ne se présente pas, et éventuellement, au 2e tour», analyse Momar Seyni Ndiaye dans les colonnes de Vox Populi.
Il s’agirait plutôt «d’une sorte d’anticipation politique, comme par exemple, comment optimiser l’électorat du Pds», parce qu’a priori, «rien ne rapproche le parti d’Abdoulaye Wade à Sonko si ce n’est leur opposition à Macky Sall». Abdoulaye Wade, renchérit-il, «ne pourra pas aller appuyer Sonko et refuser le même avantage à sa famille naturelle. Et de toute façon, même si Wade l’annonçait, une bonne partie du Pds ne le suivrait pas.
Elle préférera aller avec Macky Sall ou Idrissa Seck ou Madické Niang, plutôt que de s’allier avec Sonko». En revanche, «s’il y a alliance, c’est Sonko qui en profitera, parce que Wade sera une bonne étoile pour lui. Et il est clair que tout ce qui renforce Sonko est une menace pour Macky Sall, même si c’est une petite frange».