J’en appelle à ce que l’être humain choisi et béni de dieu, possède plus que sa dignité d’homme : Son âme, sa conscience et sa foi.
En âme :
L’âme c’est ce qui se distingue, impalpable et insensible, du corps et de l’esprit. Elle a une dimension spirituelle et transcendantale. Ce que notre culture philosophique et notre sagesse populaire décrivent comme la solitude de la tombe de chacun. A chaque vie son mystère, mais à chaque âme ses secrets qui ne sont pas accessibles à la raison humaine : « Ils t’interrogent sur l’âme. Dis-leur : « L’âme relève de l’ordre exclusif de mon Seigneur et, en fait de science, vous n’avez reçu que peu de connaissance » (Al-Isra S17 V85). Je vous renvoie à la vision musulmane de l’âme, pour une piqûre de rappel, vous qui cinq fois par jour, le front contre le sol, évoquez et implorer votre Seigneur. A cette âme qui ne vous sera accordée que lorsque vous n’aurez plus de corps ; A cette âme pour qui rien n’existe de plus grand en ce monde ; Et parce que devant la mort, vous ne devriez songer qu’à élever votre âme vers Dieu, qu’aux biens terrestres périssables. En votre âme, démissionnez !
En conscience :
Pour vous rappeler à votre sacerdoce et en souvenir du plus illustre et plus digne de respect dans votre ordre professionnel, méditez cette belle réflexion : « Le respect dû au pouvoir ou à l’argent, s’il a un autre nom, s’il s’appelle crainte ou courtisanerie, c’est que les paramètres éthiques qui les régissent se sont déréglés. Or la crainte ou la courtisanerie sont détestables parce qu’elles avilissent celui qui les inspire comme celui qui en est la proie. Elles ne durent que le temps que dure la force ou la fortune qui les motivent. C’est-à-dire peu. Et elles s’effacent avec la perte du pouvoir ou de l’argent » (Kéba Mbaye). Cette profession de foi devrait être placardée au fronton de vos cabinets. Peut-être vous rappellerez-vous toujours, pour secouer vos consciences troublées.
« Je jure de bien et fidèlement remplir mes fonctions… et de me conduire en tout comme un juge digne et loyal ». Que vous reste-t-il de ce serment ? Dignité et loyauté, quel sens ont-ils dans votre conscience ? Mais peut-être que vous en êtes arrivés à peser des serments avec des serments, pour finir par peser vous-même le néant, comme dirait Shakespeare. Pourtant vous n’en êtes pas à crier famine et ni à plaindre votre bourse, pour que la voix de votre conscience et de votre honneur soit affaiblie. Victor Hugo nous révélait : « La conscience de l’Homme c’est la pensée de Dieu ». Donc Messieurs et Madame les juges, en votre conscience démissionnez !
En foi :
« Ô vous qui croyez ! Revenez à Allah d’un repentir sincère »(S8). Le repentir est une nécessité et une obligation pour tout croyant, toute religion confondue. Dieu a fait du repentir la vertu des croyants.
Je vous appelle donc à méditer l’Histoire céleste de pharaon et du Prophète Moïse sanctifié et vénéré par les trois grandes religions révélées, telle que divinement relatée et longuement détaillée dans le Coran par Allah (SWT). Inspirez-vous de la morale et de la spiritualité de cette belle et profonde histoire. Soyez à la fois l’Enfant et le Messager Moïse contre le pharaon Macky. Car comme cela est prescrit dans le Livre : « Dans leur histoire se trouve certes une leçon pour les gens doués d’intelligence. Ce (Coran) n’est point une histoire inventée, mais plutôt une confirmation des (Ecritures) qui existaient avant lui, un exposé détaillé de toute chose, un guide et une miséricorde pour les gens qui croient » (Coran12 ; 111). Inspirez-vous de cette histoire. Peut-être vous repentirez-vous et que le miracle se produira, d’épargner le Sénégal du chaos, de la malédiction du pétrole, de l’enfer d’une fin règne comme Mobutu, Ben Ali, Gbagbo, Yaya Jammeh, Yao Ndré et autres bannis de l’histoire.
Alors Messieurs et Madame les juges, pour sauver le Sénégal et entrer dans l’Histoire par la porte d’honneur, en votre foi DEMISSIONNEZ !
Chérif Ben Amar Ndiaye