« Vous savez le problème c’est que nos jeunes sont en divorce avec l’Etat sénégalais. Il faut l’accepter parce que considérant que leurs préoccupations ne sont pas prises en compte par les pouvoirs publics », dit-il.
Le maire de Kolda pense que l’attaque de l’UCAD est déplorable.
Mame Boye Diao demande toutefois la réouverture du temple du savoir. «Il faut qu’on les (étudiants) mette en avant leur responsabilité au besoin de s’ouvrir. Et s’il y a un autre remous de cette envergure, on ferme. Il faut que les étudiants sachent que c’est un lieu d’enseignement quand bien même que la politique est permise mais que cette violence-là ne doit pas être une réalité. Il ne faut pas considérer que c’est une affaire d’opposition », ajoute-t-il.
Sur la vagues de migrants bravant la mer, il s’insurge contre le phénomène.
« Ce n’est pas possible. Il faut régler les questions économiques. Il faut que les questions économiques soient adaptées aux préoccupations des populations. C’est vrai que le régime en place a beaucoup fait mais je pense qu’il faut une corrélation entre les besoins économiques, les besoins socio-économiques des populations et les politiques publiques. Parce que nos potentiels en matière d’élevage, d’agriculture, de pêche et d’artisanat ne sont pas pris en compte dans l’élaboration des réponses appropriées qui puissent permettre que ces secteurs soient pourvoyeurs d’emploi », a déclaré l’ancien directeur de la Caisse des Dépôts et Consignations.
Mame Boye Diao est convaincu que beaucoup de stratégies ont été mises en place en matière d’emploi, et elles prennent en compte très souvent ce « que j’appelle l’environnement formel ou l’éducation formalisée française alors que notre potentiel peut ne pas obéir à ce carcan-là ».
« Si on doit donner une réponse économique, qu’on s’intéresse à ces secteurs-là et qu’on crée tout ce qui est mécanismes de renforcement qui permettent l’autonomisation dans leur activité, la production à grande échelle et certainement la commercialisation », plaide-t-il.