Sortant du Conseil constitutionnel pour la vérification des parrainages de Karim Wade j'ai parlé de cirque imposé par la loi. J'ai parlé aussi de parcours du combattant (saut d'obstacles chez les soldats).
Pour le cirque : voici une étape décisive du processus électoral qui se déroule sans supervision de la CENA. Ainsi, en dépit du caractère massif et ostentatoire de la corruption et de l'achat de conscience à coups de centaines de millions au cours de cette campagne du parrainage, jamais la CENA chargée par la loi de superviser le processus dans chacune de ses étapes n'a été entendue.
D'ailleurs j'ai déposé une question orale au gouvernement sur les accusations d'achat de plus 12000 parrains proférées par une responsable de l'Apr contre sa rivale du même parti auprès des couches défavorisées de la ville sainte de Touba... en attendant Godot. Donc l'argent a totalement discrédité cette étape-ci du processus; par conséquent aucun (e) candidat (e) ayant déjà déposé sa caution ne devrait être éliminé(e) par le parrainage. Je suis solidaire de ceux à qui on veut mettre les bâtons dans les roues.
Parcours du combattant aussi parce que passer cette étape ne signifie pour aucun candidat la fin du calvaire. Ainsi, pour paraphraser l'excellent avocat Maître Amadou Kâne, l'Opposition vaincra ensemble ou périra séparément. Mais j'ai la forte conviction que la première hypothèse triomphera.