Des Jeux olympiques en Afrique ! C’est la volonté clairement exprimée par le président du CIO, l’Allemand Thomas Bach. Et depuis hier, ce rêve plus que grandiose est en passe de se matérialiser. Et pour cause, la commission exécutive du CIO a pris la décision de proposer le Sénégal comme hôte des 4es Jeux Olympiques de la Jeunesse d'été (JOJ) en 2022 devant le Botswana, le Nigeria et la Tunisie. Un choix, qui, s’il venait à être entériné, en octobre prochain lors de la 133ème session du CIO à Buenos Aires, serait une éclatante victoire pour le Comité national olympique et sportif sénégalais mais aussi pour le Chef de l’Etat, Macky Sall qui aurait donné des garanties quant à une parfaite organisation.
Le Sénégal hôte de la 4ème édition des Jeux olympiques de la Jeunesse ! La nouvelle livrée en exclusivité sur le portail de sudonline.sn a eu l’effet d’une bombe. Quand elle sera confirmée quelques heures plus tard par un communiqué du CIO, la joie du mouvement olympique était immense. Au département des Sports aussi.
«La commission exécutive du CIO a pris la décision aujourd'hui (hier, vendredi 7 septembre) de proposer le Sénégal comme hôte des 4es Jeux Olympiques de la Jeunesse d'été (JOJ) en 2022. L'hôte sera élu par la Session du CIO à Buenos Aires», prévue les 8 et 9 octobre, lit-on dans l’édit du CIO.
Et d’ajouter : «Cette proposition s'appuie sur le rapport de la commission d'évaluation du Comité International Olympique (CIO) dirigée par le vice-président du CIO Uğur Erdener, lequel a déclaré : “Dans le processus de sélection de l'hôte des JOJ 2022, le CIO a eu la chance d'avoir quatre partenaires de qualité représentant le continent africain.
«UN PROJET SOLIDE»
Mais qu’est ce qui a fait basculer le choix, à l’unanimité des membres de la Commission exécutive du CIO pour le Sénégal ? Selon plusieurs indiscrétions, le Président du CNOSS avait mis sur pied une «task force» de trois personnes que sont les Présidents Baïdy Agne (golf), Ibrahima Wade (Sports équestres) et Babacar Makhtar Wade (judo) et qui travaille d’arrache-pied depuis que le CIO a décidé d’organiser les JOJ en Afrique.
La candidature sénégalaise selon le CIO est centrée sur trois lieux : la capitale, Dakar, la nouvelle ville de Diamniadio et la station balnéaire de Saly. «Le projet du Sénégal s'inscrit dans la stratégie de développement globale du pays, notamment le "Plan Sénégal Émergent" mis en place par le gouvernement en vue d'entreprendre de grands changements sur le plan économique et d'améliorer les infrastructures», commente-t-on dans le communiqué.
MACKY SALL S’ENGAGE !
Mieux, le président de la République, Macky Sall tombé sous le charme du projet, s’est impliqué en donnant des garanties d’une bonne organisation devant démontrer que le CIO peut bel et bien compter sur l’Afrique «un continent de l’avenir», confie une source. Le Chef de l’Etat a même adressé une lettre au CIO dans ce sens pour faire basculer les choses, avec surtout l’appui de Pékin dont il était l’hôte. Ainsi que l'a commenté le président Thomas Bach: “C'est au tour de l'Afrique… L'Afrique est la terre natale de tant et tant de grands athlètes olympiques. L'Afrique est un continent peuplé de jeunes. C'est pourquoi nous voulons amener les Jeux Olympiques de la Jeunesse de 2022 en Afrique et au Sénégal. Ce pays d'Afrique de l'ouest propose un projet reposant sur une forte ambition pour la jeunesse et le sport. Les opportunités y sont nombreuses et nous nous efforcerons de livrer ensemble, dans le cadre d'un étroit partenariat, des Jeux de la Jeunesse visionnaires, responsables et exaltants”.
MAMADOU DIAGNA NDIAYE, PRESIDENT DU CNOSS : «L’AFRIQUE EST CAPABLE D’ORGANISER DE GRANDS EVENEMENTS»
Le président du Comité national olympique et sportif sénégalais (CNOSS), Mamadou Diagna Ndiaye, présentement à dehors du territoire national a réagi sur cette recommandation du CIO. «C’est bien pour le Sénégal et bien pour la jeunesse du monde. C’est aussi une satisfaction pour l’Afrique et c’est une façon de valoriser nos infrastructures et de monter que l’Afrique est capable d’organiser de grands événements », a confié le dirigeant, membre du CIO à RFI.
Et d’ajouter : «je vais continuer à mettre l’athlète au cœur de mes actions. Je suis là pour servir, c’est pourquoi je refuse de prendre un seul centime du CNOSS. Pas de billet d’avion. Même pas une tasse de café. C’est juste parce que le bon Dieu a fait que je puisse m’en passer. Je Lui remercie pour ça».
Revenant sur les priorités de l’heure, le président du CNOSS a parlé des Jeux Olympiques de 2020 prévus à Tokyo.
Pour ce, soutient-il : «il faut renouveler l’élite vieillissante». Et de poursuivre : «nous allons continuer à appuyer les athlètes dans cette perspective en trouvant des sponsors comme ce fut le cas avec Gnima Faye et Amadou Ndiaye et les Grands Moulins de Dakar mais aussi le Tennis et la BICIS».
Le président Ndiaye est également revenu sur la nécessité de mettre en place une Fondation pour financer le sport à la place d’un Fonds pour selon lui, permettre à des sociétés d’aider sans être contraintes par la suite à payer le fisc.
COMPOSITION DU BUREAU
Président : Mamadou Diagna Ndiaye
Vice-Présidents : Albertine Gonzalves (Gymnastique), Ibrahima Mboup (Tennis), Ibrahima Wade (Equestre), Guedel Ndiaye (Rugby), Momar Ndiaye (Athlétisme), Baïdy Agne (Golf)
Secrétaire général : Seydina Diagne
Secrétaire générale adjointe : Cécile Faye
Trésorier général : Babacar Makhtar Wade (Judo) Trésorier général adjoint : Dialo Kane Zator (Sports mécaniques)
Membres : El Hadji Amadou Dia Bâ, Khady Fall Diop, Balla Dièye (Responsable des athlètes)
Source sport221.com