La télévision d’Etat s’est déplacée au domicile privé du président malien Ibrahim Boubacar Keïta. C’est là debout face caméra, bonnet blanc vissé sur la tête, qu’il annonce sa candidature à la présidentielle de juillet prochain : « Je me porte candidat à la présidentielle du 29 juillet 2018. »
Le désormais président-candidat, explique pourquoi il souhaite rempiler de nouveau pour cinq ans : « Je ressens simplement et seulement le profond désir de poursuivre mon devoir qui est de servir au mieux le Mali, en ces heures où les incertitudes ne sont pas encore totalement levées. »
Il juge son bilan élogieux et dit se « réjouir, sans forfanterie aucune, des acquis de ces cinq dernières années. J'ai mené sans relâche le combat contre le péril terroriste, j'ai doté nos forces armées des moyens nécessaires à la protection de la population et à la sécurisation de notre territoire. J'ai déployé le meilleur de moi-même pour que soit mis en oeuvre l'accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d'Alger. »
Pourtant, un peu plus loin, dans son allocution de 14 minutes, Ibrahim Boubacar Keïta affirme avoir entendu les attentes non satisfaites des populations : « Lors de mes tournées à l'intérieur du pays, tout comme lors de mes déplacements à l'extérieur, j'ai entendu demander avec insistance l'amélioration de notre gouvernance. Des efforts ont été pourtant déployés, mais ils n'ont pas produit tous les effets escomptés. »
Pendant la prochaine campagne présidentielle, il s’engage à jouer fair-play.