«Au Sénégal, les salaires s’élèvent à 80 milliards par mois. Ce qui nous revient à 800 voire 1000 milliards par an», explique le chef de l’État. Et c’est pour dire aux syndicalistes qu’une augmentation des salaires n’est pas dans l’ordre du possible : «C’est facile de promettre ce qu’on peut et ce qu’on ne peut pas. Nous avons une volonté sociale, mais on n’a pas les moyens d’augmenter les salaires», a dit le président Macky Sall.
Sur la question de l’alignement salarial, demandé par les syndicalistes, le président Macky Sall a tenu à tenir un langage de vérité aux travailleurs : «Auparavant, on payait en fonction du niveau d’étude. Mais, la règle a été déréglée. Aujourd’hui, on voit parfois des agents qui ont une différence salariale de 500, voire 1 million. Alors qu’ils ont le même niveau d’étude. On peut trouver une meilleure solution, mais l’alignement n’est pas une solution car on risque de se retrouver avec une masse salariale de plus de 3000 milliards».
Sur les grèves répétitives, le président dit ne pas comprendre que la Santé et de l’Education, dans lesquelles l’État injecte le plus de ressources, soient pourtant les secteurs où il y a le plus d’instabilité: «On ne peut pas mettre plus de 200 milliards dans la Santé, 500 milliards dans l’Education et nous rendre compte que ces secteurs sont tout le temps instables».