Moustapha Niasse et ses affidés sont sonnés, groggy, poussés à la sortie par un impitoyable Macky Sall qui leur préfère à Ousmane Tanor Dieng et ses camarades du Parti Socialiste (PS). Ils se sentent trahis, humiliés à la limite. Pourtant, note "Vox populi" dans sa livraison du lundi, ils ont été les premiers à faire acte d'allégeance auprès de Macky Sall (déclaration du bureau politique de l'AFP du 10 mars 2014).
Pour avoir refusé de «vendre leur âme au diable», les El Hadj Malick Gackou, Mamadou Goumbala, Dr Bérouba Guissé, Malick Guèye, Sokhna Diarra Cissé entre autres, ont été chassés du parti. Niasse et Cie étaient dépeints par les apéristes comme leurs «alliés les plus sûrs». Président sortant de l'Assemblée nationale, le natif de Keur Madiabel, au crépuscule de sa carrière politique, est voué aujourd'hui aux gémonies par ceux qui l'adulaient hier. Ses lieutenants sont presque ignorés (Zator Mbaye largué à une déshonorable 37e place).
Analysant les rapports actuels entre l'AFP et l'APR, Vox Populi estime que l'histoire semble donner raison à Gackou et Cie qui, flairant le coup, n'avaient pas répondu aux sirènes des apéristes. Pour le journal, Niasse et ses affidés ont joué et perdu. Et en politique, les mauvais choix se payent toujours au prix fort.