Dans le cadre du renforcement de la paix sociale, le Président Sall a annoncé qu’il va saisir mercredi prochain en Conseil des ministres, l’Assemblée nationale par un projet de loi d’amnistie. Elle va prendre en compte les faits perpétrés pendant les manifestations politiques entre 2021 et 2024, qui ont provoqué la mort de plusieurs personnes et de nombreux biens publics et privés. Pour lui, cela entre dans la dynamique de paix et de sauvegarde de l’unité nationale et la préservation de l’État de droit pour pacifier l’espace politique et pour maintenir la paix. "Par le dialogue et le pardon, la démocratie se renforcera", dit-il.
La situation du pays est inédite, lourde de menaces sur la paix, la sécurité et le bien-être. Il faut mettre un terme à l’adversité politique par le dialogue pour la paix du pays qui transcende la vie politique et les intérêts partisans.»
«J’aurais pu prendre cette décision tout seul, fixer une date et l’imposer à tout le monde sans la moindre concertation…»
Par ailleurs, il a réitéré son départ de la tête du pays à la fin de son mandat. «Le 2 avril marquera la fin de mon mandat et de ma mission au Sénégal. Je souhaite qu’on puisse aller vers des élections transparentes après cette date. Je vais saisir le Conseil constitutionnel pour retenir une date», rappelle Macky Sall, qui a lancé ce lundi le début du dialogue politique. Il ajoute : « J’ai déjà décliné ma position, je ne suis plus candidat et à partir du 2 avril, je ne serais plus président de la République. Mais on a l’impression que c’est la fin du monde. Je précise que ceux qui ne sont pas venus ont tort parce qu’ils ne le font pas au président…la nation est au-dessus de nous tous. Que les gens le veuillent ou non, il me faut dialoguer avant de prendre un décret pour fixer la date de l’élection.» Il enchaîne ; « Il faut préciser que la date de l’élection présidentielle sera déterminée par décret présidentiel. J’aurais pu prendre cette décision tout seul, fixer une date et l’imposer à tout le monde sans la moindre concertation. Et personne n’aurait rien à redire là-dessus ! Mais je ne l’ai pas fait. Je me suis dit que je n’allais pas prendre une décision aussi importante sans m’asseoir autour d’une table avec toutes les parties prenantes et écouter les avis, que ce soit des candidats retenus, de ceux qui estiment avoir été spoliés, etc. À vrai dire, je ne veux même pas assister à cette élection.»