Trop peu, trop tard pour la Roma
Quant au trouillomètre de la Mersey, il n'a jamais vraiment atteint la cote d'alerte. Après l'ouverture du score de Sadio Mané sur une contre meurtrier (9e) et le but de Wijnaldum (25e) ayant redonné l'avantage aux joueurs de Jurgen Klopp après l'égalisation romaine (Milner contre son camp au quart d'heure de jeu), Liverpool a rejoint les vestiaires en menant au score, avec un avantage colossal sur l'ensemble des deux matches. Pour arracher la prolongation, sans même parler de qualification, la Roma devait marquer à quatre reprises dans les 45 dernières minutes. Mission presque impossible. Pourtant, à l'arrivée, le compte fut presque bon.
A la reprise, l'inévitable Edin Dzeko a rapidement soufflé sur les braises pour qu'elles prennent (2-2, 52e) mais Kiev était encore bien loin. Et il a fallu attendre la toute fin de rencontre pour voir la Roma passer devant sur un doublé de Nainggolan . Mais quand l'international belge a transformé son penalty synonyme de quatrième but au bout du temps additionnel, l'arbitre slovène, Damir Skomina, a donné le coup de sifflet final dans la foulée. Liverpool a gentiment joué avec le feu, mais n'a pas vraiment eu le temps de frémir.
Retrouvailles Liverpool-Real, 37 ans après
Avant d'accorder ce penalty qui ne servait plus à rien, M.Skomina en a pourtant oublié deux qui, eux, auraient pu changer la donne. Juste avant le but de Dzeko, le Bosnien avait été balancé dans la surface par Karius, le portier des Reds. Il y aurait pu y avoir carton rouge et penalty, mais un hors-jeu avait été signalé… à tort. Puis, juste après l'heure de jeu, une main d'Alexander-Arnold à deux mètres de sa ligne suite à une reprise d'El Sharawy a été oubliée.
Quatre buts, un poteau (El Shaarawy en première période), un ou deux penalties de côté... la Roma a causé du souci à la défense de Liverpool qui devra impérativement resserrer la vis en finale face au Real.
Trente-quatre ans après son unique finale de C1, Rome ne goûtera donc pas à nouveau à la saveur d'un match pour le titre suprême le 26 mai prochain. Finale perdue dans ce même Stade Olympique, face à cette même équipe de Liverpool. La revanche attendra. D'autres retrouvailles guettent les Merseysiders. L'affiche Liverpool - Real n'est en effet pas inédite. Elle nous ramène encore aux années 80. Un soir de mai 1981, du côté du Parc des Princes, les Reds avaient infligé au Real ce qui demeure, à ce jour, sa dernière défaite en finale de Coupe d'Europe.