«Le serment que nous avons prêté fait que souvent nous avons la tâche très difficile si nous voulons être des magistrats dignes. Alors que certains ont la prétention d'appeler la presse, notre obligation, nous l'interdit. C'est ainsi que nous supportons les supputations, les injures et tout ce qu'il y a de faux dans les déclarations qui nous sont prêtées», a d'emblée précisé le procureur général.
Il relève, pour le déplorer, que depuis le début de ce procès beaucoup de choses ont été dites sur lui, mais il a toujours refusé de répondre pour la sérénité des débats. «Ce qui est grave c'est de faire dire au procureur ce qu'il n'a jamais dit. Quand je parle, je ne m'adresse pas à la rue, ni aux charlatans encore moins aux journalistes. Je parle de droit et je ne m'adresse pas à la rue. Je m'adresse aux professionnels. C'est également grave quand un avocat reprend de façon fallacieuse les propos qui me sont prêtés», a dénoncé l'avocat général.
Il jure n'avoir jamais demandé la libération immédiate du premier magistrat de la ville de Dakar. «Les avocats de bonne foi qui étaient dans la salle savent que je n'ai jamais demandé la libération de Khalifa Sall. J'exige que mes réquisitions qui sont dans le plumitif figurent dans votre jugement. J'ai dit et je le répète, l'arrêt de la Cour de justice de la Cedeao a condamné l'État du Sénégal qui doit respecter ladite condamnation. C'est malheureux de dire que j'ai retourné ma veste», a encore fustigé le maître des poursuites.
Selon lui, il n'avait pas le droit de faire une conférence de presse mais étant donné que la barre est son lieu de prédilection il a profité de son temps de parole pour faire ses observations.
Avant de demander à la Cour de rejeter l'exception d'irrecevabilité de la constitution de l'État du Sénégal soulevée par la défense. Ce, d'autant que, à son avis, cette requête est mal-fondée.