"La léthargie tant décriée depuis ces dernières années règne toujours en maître à l’UASZ. Les conditions de travail se sont dégradées à un niveau jamais égalé", a soutenu le secrétaire général de la section UASZ du SAES, Oumar Sall.
Il tenait un point de presse, en présence des enseignants-chercheurs, du personnel administratif et technique membres de cette section syndicale.
"Il n’y pas suffisamment de salles de cours. Les rares salles que nous avons sont souvent mal équipées. Certaines salles ne sont même pas équipées. Les tables bancs sont en nombre insuffisant…" a dénoncé Dr Ndiémé Sow, la responsable de la communication et des publications de la section UASZ du SAES.
"Les amphithéâtres n’existent pas à l’UASZ. Le toit de l’unique amphithéâtre menace de s’écrouler. Nous travaillons dans des conditions d’insécurité extrême. Nous faisons la plupart des cours dans des conteneurs (…), avec tout ce que cela implique comme chaleur accablante, défaut d’étanchéité et vétusté du câblage électrique", a ajouté Mme Sow.
Selon elle, les bureaux du personnel sont en nombre insuffisant.
"Tout cela a des conséquences graves sur les études. Il y a des saignées fréquentes, avec des départs récurrents d’enseignants vers d’autres universités publiques. Nous croulons aussi sous le poids de la saleté, à cause de toilettes mal entretenues…" a dénoncé Dr Ndiémé Sow.
"La connexion Internet a été purement et simplement supprimée dans l’espace universitaire. Nous n’avons aucun moyen de communiquer avec le monde extérieur. Les enseignants-chercheurs ne peuvent plus accéder aux ressources scientifiques…" a réagi Daouda Niang Diatta, un adjoint du secrétaire général de la section Université Assane-Seck de Ziguinchor du SAES.
"Pour la rentrée universitaire 2017-2018, si rien n’est fait, nous allons décider de tout arrêter parce que ceux qui ont la responsabilité de diriger cette institution n’ont pas pris l’exacte mesure de leurs responsabilités", a averti Oumar Sall.
Interpelé sur les revendications du personnel de l’UASZ, son recteur, Courfia Kéba Diawara, dit être "surpris" par la démarche des travailleurs, qui "ont rompu le fil du dialogue" avec lui.
"Le SAES m’a remis sa feuille de route, qui contient toutes les doléances et les délais d’exécution. Au moment où nous parlons, aucun délai n’a expiré. Je suis surpris que le SAES ait fait cette sortie si vite", a réagi M. Diawara.
"Le taux de redoublement à l’UASZ est passé de 32% à 15%. Le taux de réussite est passé de 52% à 72%. La Banque mondiale nous a donné une note d’appréciation très positive, dans le cadre du contrat de performance que nous avons signé avec elle. Si vraiment les conditions de travail étaient si mauvaises que cela, on n’aurait jamais eu cette note", s’est défendu le recteur de l’UASZ.
APS