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L'essentiel


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La fronde de deux sénateurs républicains contre Donald Trump

INTERNATIONAL
Mercredi 25 Octobre 2017

Bob Corker et Jeff Flake, deux sénateurs républicains américains, s'en sont violemment pris à Donald Trump, qui était en déplacement au Congrès, mardi.


Coup de tonnerre à Washington. Mardi, deux sénateurs républicains ont spectaculairement dénoncé Donald Trump, tandis que celui-ci se déplaçait au Capitole pour promouvoir un projet de baisse d'impôts. Dans un flot de critiques, ils ont étrillé un président "dangereux pour la démocratie" et adepte des "contre-vérités".

"Je ne serai ni complice ni silencieux"

Donald Trump avait commencé par échanger des noms d'oiseaux, sur Twitter, avec le président de la commission des Affaires étrangères, Bob Corker, devenu ces dernières semaines l'un des élus républicains les plus critiques du locataire de la Maison Blanche. "Poids-plume" et "incompétent", a tweeté Donald Trump à son encontre mardi.

Puis le sénateur de l'Arizona Jeff Flake  a annoncé à la surprise générale qu'il renonçait à briguer un nouveau mandat lors des législatives de novembre 2018, justifiant son départ par la politique délétère sous l'ère Trump. Refusant d'être "complice", Jeff Flake a décrit, la gorge nouée, pourquoi il jugeait le président américain "dangereux pour la démocratie".

Et l'élu d'Arizona de critiquer la complicité de son propre parti, dévoré par une vague de "colère et de ressentiment", et où il estime n'avoir plus sa place en tant que républicain pro-immigration et attaché au libéralisme économique. Il était menacé sur sa droite aux primaires de l'an prochain, notamment par une candidate encouragée par Donald Trump.

Les "contre-vérités" de Trump

Bob Corker, sénateur du Tennessee, a aussi libéré sa parole à la suite de sa décision récente de ne pas briguer de nouveau mandat. Contrairement à Jeff Flake, il avait soutenu Donald Trump lors de la campagne présidentielle.

"Le président a de grandes difficultés avec la vérité, sur de nombreux sujets", a-t-il déclaré sur CNN. "Quand son mandat sera terminé, l'avilissement de notre pays, les contre-vérités permanentes, les insultes (...) c'est ce qui restera et c'est regrettable".

Un trio d'opposition 

Ces sénateurs forment désormais, avec John McCain, une sorte de trio tenant tête au successeur de Barack Obama. En rompant avec lui au nom des principes, ils font pression sur leurs collègues, qui jusqu'à présent ont préféré faire le dos rond face aux excès présidentiels et rester ostensiblement concentrés sur le fond des réformes. Même l'ancien président George W. Bush, dans des termes à peine voilés, a la semaine dernière exprimé son inquiétude face à la "cruauté" et "l'intolérance" ambiantes.

L'atmosphère est donc loin d'être apaisée au sein du Parti républicain alors que s'ouvre le chantier le plus crucial de la fin d'année: la réforme de la fiscalité. Après l'échec de l'abrogation de la réforme de la couverture maladie de Barack Obama, les républicains n'ont pas le droit à l'erreur.


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