A grave moment, sursaut salvateur. Alors que nous avons en face de nous un exécrable, vendu, corrompu apatride, en train de froidement mettre aux enchères le patrimoine de la nation, en la de-independisant, quoi de plus légitime que de croire que les vraies élites, authentiquement mues par l’urgence de la sauver, doivent remiser leurs égos et certitudes pour se retrouver. Dans un élan unitaire. Afin de gagner la bataille mortelle qui se trouve désormais partout, visible par le déploiement des forces de la répression, par le bradage en accéléré du pays aux Timis, Alstom, Attias, Suez, Total, Kosmos-Kufuor, sans oublier Turcs, Chinois et autres qui se font servir comme dans une putainerie gratuite.
Dans un climat d’asservissement que jamais notre pays en près de 60 ans de reconquête de sa souveraineté n’a jamais connu, voila pourtant que s’affaissent, compromises, les forces vives de la nation. Politiciens camouflés en espions, chefs religieux devenus esclaves du luxe, du lucre et du louvoiement, patronat sans épine dorsale, composé de putes au service des clients de l’heure, journalistes achetables et jetables à la carte, syndicalistes-traitres, et tous les autres, aplatis, à l’image d’un peuple résigné à son sort sans espoir ni dignité.
Que faire? telle fut la question de Lénine quand la Révolution Bolchevique fut au bord de la faillite quelques-années à peine après son déclenchement en 1917.
Nous vivons un moment pareil. En plus grave. Les termes de l’alternative se réduisant à un choix sans appel: s’unir face au péril, ou périr !
Le péril, c’est le traître Macky. Et c’est aussi ses compagnons criminels d’ici et d’ailleurs.
Le péril, c’est aussi nous, Sénégalais. En commençant par ceux (j’espère qu’il y en aura des celles) qui veulent prendre la place de l’intrus, cheval de Troie, cinquième colonne des forces internes de collaboration et externes de subjugation.
Le péril, oui, c’est Idy, Abdoulaye Mady, Sonko, Abdoul, Gackou, moi-même et quiconque a la prétention de croire qu’il peut tirer le pays de cette decapacitante impasse que, appauvris, étranglés, les Sénégalais vivent.
Nous sommes le vrai péril par notre incapacité à prendre la mesure du danger qui nous guette et donc à poser le seul acte qui vaille: l’unité !
C’est tellement triste, médiocre, vain de voir l’image que nous projetons. Petits leaders qui s’imaginent déjà intronisés, imbus de ce sentiment détectable de supériorité, prompt à vendre la peau d’un ours encore vivant. Voyez en creux et en pire les perroquets que tous se plaisent à écouter. Pis, à encourager dans les insultes et querelles de leadership. On en oublie que l’histoire est riche de ces victoires proclamées avant la lettre qui ne sont devenues que les sujets de conversations émaillées de Si...si et encore si.
On le sait avec des Si on bâtirait Rome et la Mecque en un jour.
Nous sommes à un tournant: Abdoul, Idy, Gackou, Sonko, Aissata (si prête) et les autres, seule l’unité peut sauver les meubles ou ce qui en reste après le passage de l’Ouragan Macky...
Et Abdou Diouf, le pensionnaire permanent de la nation, quel mot as tu pour ce pays qui t’a tant donné?
Les membres de la famille Senghor au nom du nom de votre patriarche?
Et les Wade, Karim et père, vrais coupables de l’ascension de cet escroc aux manettes de notre pays? De grâce, cessez vos ruses ayant échoué et posez au moins un acte, une contribution à la survie de ce pays que vous avez jeté entre les mains d’un diable.
Et les Chefs religieux devriez-vous attendre d’être dans la tombe pour demander pardon à Dieu d’avoir fermé les yeux pendant que ses pauvres gens se faisaient écraser par un moins que rien parce que vous lui donniez votre soutien.
Et la Diaspora, les élites, ce que l’on appelait naguère l’intelligentsia, on dit quoi ? Silence, on fuit, est-ce ça?
Et les fusils intelligents d’un temps que l’on commence à regretter?
Nous sommes à un moment crucial sur cette terre buriné par des millénaires de tradition où les valeurs de bravoure, sagesse, érudition, unité inter-ethnique n’ont jamais été aussi nécessaires pour le tirer des griffes d’un tigre en papier.
Dépourvu de cerveau, il mérite que le pays s’unisse par delà les clivages politiques ou confessionnels pour le bouter au diable avec ses acolytes.
C’est une exigence.
J’appelle les Sénégalais à sauver notre honneur et à réclamer, reprendre, le contrôle de notre destin, aujourd’hui bafoué.
Ps: vous constaterez que je n’évoque jamais les farfelus qui tiennent le crachoir, envoyés qu’ils sont en mission commandée par le petit type, voleur devant l’Eternel...