Zannah Mustapha a reçu la prestigieuse distinction onusienne après avoir joué "un rôle crucial de médiation" dans les pourparlers entre le gouvernement nigérian et Boko Haram.
Il a aussi été récompensé pour son travail en général avec les enfants victimes du conflit dans le nord-est du Nigeria
M. Mustapha, 57 ans, s'est dit "extrêmement heureux" d'avoir été choisi.
"Je me réjouis d'être un ambassadeur digne de cette distinction si noble", a-t-il déclaré à Abuja, la capitale du pays.
L'avocat est une figure importante dans le nord-est du Nigeria, région dévastée par près de 10 ans de conflit. Il a notamment fondé l'école The Future Prowess Islamic Foundation School, qui vient en aide aux enfants victimes de l'extrême pauvreté ou rendus orphelins à cause de la guerre.
L'école, qui ne comptait que 36 enfants lors de son ouverture il y a dix ans, accueille désormais 540 élèves, dont la moitié sont des filles.
L'année dernière, une seconde école a été construite dans la capitale de l'Etat du Borno, Maiduguri, où 88 enfants, à la fois des enfants de combattants de Boko Haram, des déplacés civils du conflit et les enfants de soldats de l'armée nigériane, étudient côte à côte.
M. Mustapha a également été rendu célèbre dans le Borno, pour avoir représenté, en tant qu'avocat, la famille de Mohammed Yusuf, le fondateur de la secte rigoriste islamiste Boko Haram, après qu'il ait été tué en garde à vue en 2009.
"Après 8 ans de violence, tout le monde dans le Borno ne veut qu'une chose: la paix", explique l'avocat.
"Et nous y travaillons."
L'année dernière, 2.000 bénévoles venant en aide aux migrants qui traversent la mer Méditerranée pour venir en Europe avaient reçu la distinction Nansen du HCR.