Khalifa Sall, candidat à l’élection présidentielle, a accordé une interview à France 24 et à Rfi. Avec ces médias français, divers sujets ont été abordés comme le scrutin du 25 février, la non-participation de Sonko et Karim Wade, le report de la présidentielle. Sur l’absence de ces deux leaders, M. Sall exprime sa surprise surtout pour Karim Wade.
«Merci beaucoup de cette opportunité qui m'est offerte par vos deux organes pour parler aux Sénégalais, à l'Afrique et au monde. C'est vrai que cette élection est assez particulière. Sa première particularité, c’est que c'est la première fois qu'un chef d'État sortant n'est pas candidat et que c'est lui qui va organiser cette élection. Donc c'est pourquoi nous avons tous espoir que là, cela se passera sans qu'il y ait trop de dommages, sans qu'il y ait trop de contraintes. En tout cas, [Macky Sall] s'est engagé à organiser des élections sereines et sincères. Qu'il manque Karim Wade et Ousmane Sonko, c'est quelque chose de regrettable, parce que ce que nous aurions souhaité, c'est qu'il y ait tout le monde, que tous ceux qui prétendent postuler à servir ce pays puissent le faire à travers ce scrutin », a confié le leader de « Taxawu Dakar ».
Selon lui, c'est quelque chose que nous regrettons pour la vitalité démocratique, pour le jeu démocratique, et nous sommes de tout cœur avec tous les combats qu’ils mènent tous pour pouvoir intégrer le dispositif.
Khalifa Sall dit être solidaire de Karim. «Je le lui ai dit de vive voix, ce qui lui est arrivé est injuste et difficilement acceptable, parce que ça fait deux scrutins de suite qu'il se prépare à prétendre servir son pays et que l'occasion ne lui est pas donnée pour le faire. C'est vrai aussi, j'ai été surpris qu'il ait été recalé pour cette raison-là », a indiqué M. Sall. Il s’est prononcé également sur la Commission d’enquête parlementaire initiée par le Pds. Soutenant être solidaire du Pds concernant cette commission mais également de tous les combats que mènent le Pds pour préserver, protéger leurs droits.
«Karim doit participer, devait participer à cette élection. Qu'il puisse se battre aujourd'hui est normal et nécessaire et compréhensible », a martelé le candidat. Mais il rejette toute idée de report de la présidentielle. Il ne pense pas que le report soit la solution. «Tout le monde sait que je suis contre le report. C'est ma position personnelle et on ne reporte pas une élection à 31 jours. Nous sommes à 31 jours du scrutin. Ce serait sur quelle base ? Qu'est-ce qui conduirait, qu'est ce qui justifierait, qu'est ce qui expliquerait un report ? J'aimerais bien en avoir les raisons. Parce que c'est ça le vrai problème, qu'est ce qui le justifierait ? », a fait savoir Khalifa Sall.