Le plus difficile a sans doute été de convaincre le maire de Dakar, car Khalifa Sall s'est toujours opposé au versement de sa caution même si c'est l'unique possibilité pour lui d'obtenir une liberté provisoire.
En prison depuis le mois de mars, Khalifa Sall a toujours rejeté cette option sans doute parce qu’une partie de l'opinion estime «qu'en politique, payer, c'est d'une certaine façon avouer». Mais pour ses avocats, l'essentiel est d'utiliser toutes les options possibles. «En cas de procès, être libre permet de se faire entendre», explique l'un d'eux.
Pour payer - cette caution pourrait être déposée mardi 5 décembre - les proches du maire ont réuni certains de ses soutiens et amis. En tout, dix personnes ont ainsi hypothéqué leurs biens, notamment à Dakar et dans la ville sainte de Touba. Les bâtiments hypothéqués ont la valeur du montant dont on l’accuse c’est-à-dire 1,8 milliard de francs CFA soit 2,7 millions d'euros.
Le dépôt possible de cette caution n'entraînera pas une libération immédiate. En effet, elle doit être contrôlée et surtout discutée avec les avocats de l'Etat, partie civile dans ce dossier sensible, et le parquet.
«Khalifa Sall après neuf mois de prison n'a pas peur d'un procès», explique l'un de ses avocats.
Le maire de la capitale - qui reste un possible candidat à la présidentielle de 2019 - est en tout cas engagé dans un processus judiciaire qui pourrait être très long.
Avec RFI