«La Commission dans son état actuel ne peut certainement pas garantir une élection crédible le 26 octobre 2017, affirme Roselyn Akombe, l’un des huit membres de la Commission électorale kényane (IEBC), dans un communiqué. Je ne veux pas faire partie d’une telle parodie ». Cette démission alimente la crise politique née de l’invalidation par la Cour Suprême du Kenya, le 1er septembre, de la réélection d’Uhuru Kenyatta, en raison d’irrégularités.
La Cour avait notamment tancé la commission électorale pour avoir proclamé la victoire du président sortant avec 54,27% des voix, sur la foi de procès-verbaux à l’authenticité douteuse dans plusieurs circonscriptions du pays et sans avoir vérifié l’ensemble des procès-verbaux des bureaux de vote.
Retrait de Raila Odinga
Une nouvelle élection a été fixée au 26 octobre mais le leader de l’opposition Raila Odinga a annoncéson retrait de la course car il estime que l’IEBC n’a pas conduit les réformes nécessaires susceptibles de garantir un scrutin équitable.
Selon lui, son retrait devrait entraîner l’annulation du scrutin et l’organisation d’un tout nouveau processus électoral, solution rejetée par Uhuru Kenyatta.
Annulation des manifestations
L’opposition a par ailleurs annoncé mardi la suspension des manifestations prévues le même jour et toute la semaine. « En l’honneur des victimes innocentes de l’État, nos manifestations vont être suspendues, a déclaré dans un communiqué Raila Odinga. Ce vendredi, nous allons honorer la mémoire des victimes de ce combat pour la justice électorale. »
Source Jeune Afrique