Pour Karim Wade, c’est la procédure de la dernière chance. Le 6 novembre, les avocats du candidat du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition) ont introduit une requête auprès de la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Ils estiment en effet que le Sénégal n’a pas respecté ses engagements internationaux en l’empêchant de se porter candidat à la présidentielle du 24 février 2019.
Au cœur du litige, l’inscription du fils de l’ancien président Abdoulaye Wade sur les listes électorales, effectuée par l’intéressé au Koweït en avril dernier. Le 2 juillet suivant, le ministère sénégalais de l’Intérieur rejetait cette inscription au motif de la condamnation de Karim Wade à six années de prison pour enrichissement illicite, en 2015.
Une condition sine qua non pour se présenter
Le ministère avait alors invoqué les dispositions de l’article L31 du code électoral, selon lesquelles toute personne condamnée à une peine plus de cinq ans de prison se voit priver du droit de figurer sur les listes électorales. Or, depuis la révision constitutionnelle adoptée en avril par l’Assemblée nationale, l’inscription sur les listes électorales est une condition sine qua non pour pouvoir se présenter à l’élection présidentielle(…)
JA