Il est vrai, en 2015, que la députée progressiste a perdu son poste de députée de la Cedeao vu sa proximité avec Gakou, mais jamais sa démission de l'AFP au profit du GP n'a été actée.
Les femmes, qui sont membres fondatrices du GP, qui ont été de tous les combats pour l’implantation et la massification du parti, vont très prochainement se faire entendre sur cette investiture de la fille de feu Kader Sabara, fortement contestée. La grogne ne se limite pas seulement chez les femmes gépéistes mais elle a atteint aussi la structure des cadres qui ne décolèrent pas.
Tout le monde se demande pourquoi Mata Sy Diallo, figure importante de la politique sénégalaise, qui a même perdu son poste présidente de Conseil d'administration de la Société nationale de recouvrement (SNR) à cause de sa proximité avec Malick Gakou, n’a pas été investie. Ainsi, Gakou a préféré la jeune Aïssatou de l’AFP à la vieille Mata du GP.
Yacine Ndiaye, plus connue sous le nom de Ndèye Ndiaye «Tyson» et qui a toujours investi et qui s’est toujours investie pour le GP est envoyée dans «la fosse aux lions» de la liste départementale de Pikine, 2e derrière la tête de liste Idrissa Diallo. Et tout le monde sait les risques et difficultés d’élection au sein d’une liste départementale avec le système «raw gaddu».
Cette injustice flagrante notée dans l’investiture d’une «étrangère» ou d’une «transhumante de la 25e heure», en l’occurrence Aïssatou Sabara de l’AFP (jusqu’au moment où nous écrivons ces lignes) risque, selon des "Gépeistes", de fragiliser leur parti et de déteindre sur les performances de Manko Taxawu Senegaal.
Mais joint au téléphone, Songo Mactar Ndiaye, Secrétaire permanent du GP, tempère et relativise cette grogne. Selon lui, «il n’y a jamais d’investiture sans frustration et que le choix d’Aïssatou Sabara se justifie très bien. Maintenant, ceux qui distillent de pareilles informations sur le supposé malaise créé au sein du GP par cette investiture de la fille de feu Kader Sabara ont des ambitions démesurées mal cachées». Ainsi donc pour Songo Ndiaye, «il n’y a aucun remous au sein du GP et que les élections se préparent dans la plus grande sérénité même si quelques frustrés peuvent élever, à tort ou à raison, leur voix pour exprimer une position ou une opinion.»
Et à ceux-là qui crient au scandale pour n'avoir pas été investis, le Secrétaire permanent du GP leur recommande de «prendre exemple sur lui et d'autres responsables du parti qui, quoique méritants d'être sur les listes, ont préféré, plutôt que de revendiquer des investitures, servir le parti qui est toujours dans une phase de construction et de massification». Et Songo de conclure que «la vie d'un parti ne s'arrête pas à des investitures».
Serigne Saliou Guèye