Cette crise qui sévit à Matam est accentuée par les investitures sur les listes pour les élections législatives. Alassane Thiam résume la situation : «De Dagana à Bakel, dans le monde puular et dans la diaspora, c’est le malaise. On ne se retrouve pas dans le choix du chef de l’Etat». Pourtant, le maire de Bkiladji rappelle que ses amis et lui «ne méritent pas ce traitement.» Car, c’est lui qui avait financé pour 3000 euros (environ 2 millions le premier meeting de Macky Sall à Saint-Denis. Aujourd’hui, il fait constater que les militants de la première heure sont lésés au profit de nouveaux venus.
D’ailleurs le vote-sanction contre la liste BBY n’est pas à écarter. Le risque de perte des législatives est grand, face à des candidats investis sur des listes adverses comme Mamadou Elimane Kane de Thilogne, avec Aissata Tall Sall, Seydou Samba Kébé avec le PDS, le jeune avocat Sally Mamadou Thiam de Ourrossogui avec la liste de Baldé ou encore le très populaire Elimane Fall Doumga avec Abdoul Mbaye. De grands responsables connus dans cette zone ont décidé de sanctionner les listes de la mouvance présidentielle.