Mais la constance est qu'il y a un excès de zèle et une volonté de nuisance qui se lisent sur les actes posés par l'administration territoriale. L'absence de pédagogie, de compréhension chasse toute possibilité de compromis. L'on se braque pour vouloir appliquer à la lettre des lois loin d'être parfaites. Avec le recul, il n'est pas superflu de se demander à quoi a servi le dialogue national qui avait mobilisé tellement d'énergie, tellement de ressources humaines, tellement de ressources financières. A rien, peut-on rétorquer sans hésitation.
Ces discussions qui étaient censées être nationales, inclusives et politiques n'ont pas abouti à grand-chose. Elles sont passées à côté de l'essentiel c'est-à-dire les règles du jeu si déterminantes pour la marche d'un pays. Ce n'est pas demain la veille de la fin de la crise cyclique qui nous hante depuis notre indépendance. Notre démocratie qui était déjà incomplète se glorifiait de quelques succès comme ses alternances. Aujourd'hui, elle est dépassée. Elle se meurt. Ceux qui devaient la nourrir, l'entretenir, l'engraisser sont plutôt préoccupés par leur propre existence. Ils sont dans un faux jeu. Un jeu dangereux qui expose les citoyens qui sont en réalité les seuls perdants.
Diary Sow dit à tous ceux qui la critiquent : je vous emmerde. Elle commence bien une carrière d'écrivaine iconoclaste. Prions pour elle. Apparemment, elle est repartie. «Je pars», titre-t-elle. Faux départ.
Mame Gor Ngom