Au contraire, le défaut d’un lien direct entre le candidat et les populations qu’il est censé représenter combiné au phénomène majoritaire font du Parlement, par perversion, un univers où prime le soutien politique inconditionnel au Chef de l’Etat. Une telle situation, déplorable, m’avait obligé à renoncer, il y’a quinze (15) ans, à mon mandat de député et à mes fonctions de Vice-président de l’Assemblée nationale.
Cette pratique est aujourd’hui cristallisée par le fait que les listes des partis ou des coalitions de partis, au pouvoir ou dans l’opposition, sont façonnées et confectionnées par le chef politique, souvent envers et contre les attentes et les desiderata des populations, expliquant les frondes, les violences et les abstentions-sanctions de celles-ci…
A l’inverse, il ne saurait non plus être question, aujourd’hui, de privilégier une majorité dont l’ambition principale serait de bloquer ou d’affaiblir le Président de la République.
Le parcours politique de notre pays et la dynamique de sa démocratie le rendent mûr pour asseoir une assemblée du peuple et assurer définitivement à cette auguste institution, son rang et son rôle.
Voilà qui justifie l’autre voie que nous nous sommes tracée et qui motive l’implication du Front pour l’Alternative (FAL) Askan wi aux élections législatives du 30 juillet 2017.
C’est le lieu de revenir sur le contentieux déféré devant le juge électoral à propos du symbole de la liste Fal Askan wi.
Notre attachement à la démocratie et à l’Etat de droit se traduit aussi par le respect strict des normes et règles édictées par la loi, en général, et par la loi électorale, en l’espèce.
C’est pourquoi, nous apprécions à sa pleine mesure la portée de la décision rendue par le Conseil Constitutionnel qui s’est déclaré incompétent pour traiter du recours intenté par la Coalition Fal Askan Wi non que la matière ne rentre dans le champ de ses attributions mais parce que l’acte querellé émane d’une personne non habilitée. C’est donc salutaire que le Conseil ait rappelé qu’en l’espèce il apprécie les actes pris par le Ministre de l’intérieur (…), autorité habilitée et compétente.
Cette autorité a, du reste, déjà prononcé officiellement (depuis le 09 juin 2017) la validité de la candidature de Fal Askan Wi.
En conséquence, la décision du Président de la Commission de réception des dossiers de déclaration de candidatures nous enjoignant de changer notre symbole, prise par une autorité non habilitée et non compétente, n’a aucune base légale.
Fal Askan Wi ne subira pas les petits calculs !
C’est même sous-estimer l’engagement et la détermination des membres de notre coalition que de croire qu’ils laisseront faire.
Notre orientation nous recommande d’envisager l’avenir de la Nation sénégalaise en dehors de toute connivence coupable et de toute animosité.
Notre posture se veut lucide et responsable sans jamais passer pour faible, encore moins soumise.
Notre ambition pour le Sénégal, et en particulier, pour Thiès, nous oblige à faire respecter les libertés. Que ceux qui, conscients de l’adhésion croissante des citoyens à la vision de Fal Askan Wi , tentent de nous barrer la route, déchantent.
La coalition citoyenne Fal Askan Wi prône la stabilité du pays et de ses institutions et la réhabilitation de l’Assemblée nationale.
Cet élan doit remettre le citoyen au centre de la République.
Il y’a lieu d’espérer, après l’Indépendance et les Alternances, que notre pays connaisse une Alternative qui placerait, de manière irrévocable, le pouvoir entre les mains du peuple souverain par le biais de dignes représentants et garantirait une séparation effective des pouvoirs.
Talla SYLLA
Président de FAL ASKAN WI