Le nouveau chef de l'Etat a prêté serment devant des milliers de personnes dans un stade de la capitale, Harare, promettant de maintenir la constitution et de protéger les droits des seize millions de citoyens zimbabwéens. Même si la majorité de la population s'est réjouie du départ de Mugabe, âgé de 93 ans et au pouvoir depuis l'indépendance en 1980, l'arrestation de plusieurs de ses anciens ministres et les mauvais traitements qu'ils ont parfois subis inquiètent les organisations de défense des droits de l'homme.
Emmerson Mnangagwa, ancien chef de la sécurité surnommé "Ngwena", le crocodile en langue shona, a assuré à l'ancien président que lui et sa famille pouvaient rester en toute sécurité au Zimbabwe. Selon le journal gouvernemental The Herald, Mnangagwa et Mugabe étaient convenus que le président déchu, officiellement en raison de sa fatigue, n'assisterait pas à la cérémonie d'investiture de son successeur.