Avec la crise économique chronique qui frappe la majorité de la population, cette élection ne sera pas une formalité électorale pour les candidats de Benno. En effet, malgré les réalisations, les projets et les promesses, et une forte implication de ses partisans qui promettent de mouiller le maillot pour une razzia au soir du 23 janvier prochain, il faudra compter avec l’opposition qui ne jouera pas un petit rôle et pourrait l'emporter dans plusieurs localités. Si la tâche ne va pas être facile à ces ministres et Dg, c’est qu’en tant que candidats, ils sont comptables de tous les manquements imputables au régime en place. Si le discours du gouvernement ne passe pas, les leurs passeront difficilement devant les populations appelées à choisir. Si avec le règne du Président Sall des avancées sont notées dans certains domaines, force est de constater qu’il y a quelque part un sentiment d’une justice à deux vitesses avec la traque des biens mal acquis, ainsi qu’avec toutes ces affaires qui sont considérées comme des scandales par l’opposition et des segments de la société civile, qui impliqueraient des partisans et des proches du chef de l’État.
Dans ce contexte, si la victoire des candidats de Benno n’est pas à écarter, leur défaite est tout aussi probable, et cela, en dépit des moyens qui vont être mobilisés pour gagner partout.
Décidément, cette élection locale est bien différente de celles qu’on a connues jusqu’ici. Le 23 janvier venant, les citoyens auront à choisir entre différentes listes en compétition, et parmi lesquelles, le meilleur profil de maire ou de conseiller, pour la gestion efficiente de leurs territoires. Ils auront à adopter ou rejeter la liste des candidats qui ne leur correspond ou qui leur convient et qui se propose à eux et elles, électeurs-électrices, citoyen(ne)s.
La Tribune