Et ça n’a pas non plus été simple pour lui. Après l’affirmation du versement des 250 000 dollars dans le compte de la société Agritrans de Aliou Sall, qui fait grand bruit, El Hadj Hamidou Kassé a lâché ce qui pourrait être qualifié d’une autre bourde.
«Dans cette procédure judiciaire est-ce qu’il vous semble logique finalement que Aliou Sall soit entendu ?», lui demande la journaliste Stéphanie Hartmann. «Mais tout le monde sera entendu», assure-t-il. Mais lorsqu’elle lui rappelle qu’en 2016, Macky Sall avait déclaré qu’il ne nommerait jamais par décret un membre de sa famille, si finalement «ce n’était pas une erreur politique» d’avoir mis Aliou Sall à la tête de la Caisse des dépôts et consignations, M. Kassé peine à trouver les mots. Il y va quand même.
«Ce qui s’est passé c’est qu’il y a eu beaucoup de bruit autour de Aliou Sall. Ce n’est pas notre philosophie de ‘’claniser’’ l’Etat. C’est parce que le Président a été mis dos au mur qu’il a décidé finalement de confier à Aliou Sall une direction (Ndlr : La Cdc)», soutient-il au micro de cette radio installée à Paris, dans le quartier de la Bastille, et à Abidjan dans le quartier de Cocody. Alors un Président «mis dos au mur», suggèrerait-il qu’il a dû faire face à des pressions ? C’est quand même une petite phrase qui suscite la curiosité et, par conséquent, ne peut laisser indifférent. Même si, poursuit-il, «Aliou Sall est un haut fonctionnaire qui a fait l’Ena, qui a eu des contacts permanents avec des investisseurs, et qui, parfaitement, a le profil pour diriger une telle institution».