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El Hadj Issa Sall sur l'installation de la commission ad'hoc : «L’Assemblée Nationale a manqué de courage»

POLITIQUE
Lundi 6 Novembre 2017

El Hadj Issa Sall sur l'installation de la commission ad'hoc : «L’Assemblée Nationale a manqué de courage»
L’Assemblée nationale a manqué de courage dans le cadre de l’affaire Khalifa Sall. La déclaration est du député El Hadji Issa Sall, professeur des universités. Invité de jour de l’émission Objection de la radio Sud Fm hier, dimanche 5 novembre, le coordonnateur national du Parti de l’unité et du rassemblement (Pur) a déploré l’inertie de l’Assemblée qui devait, selon lui, se saisir de la question de Khalifa Sall pour demander l’arrêt des poursuites.
 
Le coordonnateur national du Parti de l’unité et du rassemblement (Pur), El Hadji Issa Sall, professeur des universités, a déploré la validation par l’Assemblée nationale de la liste des membres de la commission chargée d’étudier la levée de l’immunité parlementaire du député-maire de Dakar, Khalifa Sall. Invité du jour de l’émission Objection de la radio Sud Fm (privée) hier, dimanche 5 novembre, le député Issa Sall, membre du groupe des non-inscrits, n’a pas manqué de déploré, par ailleurs, l’attitude du président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, concernant sa lettre datée du 13 octobre dernier au sujet de l’arrêt des poursuites contre leur collègue.

«Quand la session extraordinaire a débuté, on s’est rendu que parmi nous, il y a un député qui manquait. Et, ce député se trouvait être Khalifa Ababacar Sall et nous nous sommes dit que cela n’est pas normal et que nous ne devions pas laisser se dérouler les choses. Khalifa aurait pu être parmi les personnes élus dans le bureau de l’Assemblée nationale s’il était présent dans la salle. Mais, comme il n’y était pas physiquement, il n’a pas pu présenter sa candidature à la présidence de l’Assemblée nationale parce qu’on ne lui a pas donné cette occasion», a souligné le directeur de l’Université du Sahel.
 
Avant d’ajouter dans la foulée, que «cette session extraordinaire terminée, on devait démarrer l’unique session ordinaire le 13 octobre. C’est ainsi que je me suis dit: avant le démarrage de cette session unique ordinaire, il faudrait qu’on essaie de faire en sorte qu’on nous dise le sort réservé à Khalifa Sall. Je me suis alors basé sur l’article 52, qui donne la possibilité à l’Assemblée d’arrêter ou de demander la suspension des poursuites d’un député, pour adresser une correspondance écrite au président Moustapha Niasse que j’ai déposé le 13 octobre au matin», explique le député non inscrit.
 
«Malheureusement, l’Assemblée nationale n’a rien fait jusqu’à ce que j’entende, par presse interposée, que le Procureur de la République a déposé une lettre datant du 28 septembre que personne n’a jamais vu. On n’a fait que lire ou parler de la date du 28 septembre. Moi, je me pose des questions, soit ma lettre est déposée avant celle du Procureur de la République transmise par le ministre de la Justice. Et, ils se sont basés sur ma lettre pour déposer la leur parce que nous avons convoqué le même article 52 qui parle de la levée de l’immunité ou de la suspension des poursuites. Car, moi, j’ai pris la partie qui parle de la suspension des poursuites pendant qu’eux, ils ont pris celle parlant de la levée de l’immunité parlementaire», déplore le professeur El Hadji Issa Sall.
 
Concluant son propos, le coordonnateur national du Pur affirme que l’Assemblée nationale a manqué de courage dans le cadre de l’affaire Khalifa Sall. «Ce qui m’étonne, c’est le fait que le président de l’Assemblée nationale soit au courant de la lettre du Procureur de la République depuis le 28 septembre et pendant ce temps, il n’a parlé à personne de cette lettre. On est député, mais on baisse la tête en allant à l’Assemblée nationale. Malgré tout ce que nous sommes en train de faire, des lettres que nous écrivons, des interpellations que nous faisons, mais nous savons que cette immunité sera levée». 

Sud Quotidien

 

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