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Dr Malick Diop porte-parole de l’Afp : « Bennoo doit être plus soudé pour réélire Macky Sall en 2019 »

POLITIQUE
Samedi 30 Septembre 2017

Le Porte-parole de l’Alliance des forces de progrès (Afp), Dr Malick Diop, réaffirme l’ancrage du parti dirigé par Moustapha Niasse dans la mouvance présidentielle. Dr Diop estime que les partis qui composent « Bennoo Bokk Yaakaar » doivent insister sur le travail à la base et se souder davantage pour réélire le président Sall en 2019.


Dr Malick Diop porte-parole de l’Afp : « Bennoo doit être plus soudé pour réélire Macky Sall en 2019 »
Comment se porte l’Alliance des forces de progrès ?
L’Afp se porte bien. C’est un parti politique organisé, structuré qui fait un travail de base dans les 45 départements du Sénégal. L’Afp est un parti politique qui est allé au congrès trois fois depuis sa création. Le parti a un leadership avéré par son secrétaire général, Moustapha Niasse qui le constitue, avec les autres jeunes, femmes et personnes du 3ème âge. Nous avons crée un parti politique d’obédience. C’est un parti qui bouge.

Est-ce que le parti n’est pas affaibli par les remous qu’il a connus récemment ?
Nous ne sommes pas un parti de 10 personnes. Nous avons un parti qui a des milliers de militants établis partout dans le Sénégal. Un parti politique structuré. Un parti qui bouge. Un parti où il y a souvent des idées différentes. Il y a eu des dérives venant de certains, mais le parti a su faire face et montré qu’il est plus fort que beaucoup d’autres partis. Nous faisons partie du top 4 des partis politiques au Sénégal. Ces remous ont permis de relancer d’autres responsables qui étaient en phase de stagnation politique. Il y a beaucoup plus de militants qui viennent à l’Afp. Cela est peut-être dû aux remous que nous avons connus. Nous sommes un grand parti organisé. Et rien ne peut nous ébranler.

Depuis 2012, l’Afp est membre de la coalition présidentielle « Bennoo Bokk Yaakaar ». L’Afp porte-t-elle cette coalition ?
L’Afp est dans Bennoo. Ce qui est remarquable est que de 2012 à aujourd’hui, qu’on puisse avoir une coalition présidentielle qui reste en l’état. Une coalition où il y a une augmentation du nombre d’adhérents. Les relations entre l’Afp et Bennoo sont caractérisées par le respect de la diversité. Bby est structurée. Nous avons une conférence des leaders. Des décisions sont donc souvent prises au plus haut niveau et appliquées à la base. Nous avons aussi le secrétariat exécutif politique, une structure des jeunes et des femmes. Nous avons une diversité. C’est dans la diversité qu’on peut s’améliorer et mieux travailler à l’augmentation des militants qui élargissent les bases de Bennoo.

Est-ce que cet élan n’est pas freiné par les querelles notées entre les partis qui composent la coalition ?
Au sein de tous les partis politiques, il y a des querelles internes. Dans un grand parti, il faut qu’il y ait des querelles. Sinon ce n’est pas un grand parti. Il faut qu’il y ait une diversité, mais l’essentiel est que les gens puissent trouver des solutions pour avancer. Dans une coalition, c’est encore plus compliqué. Bennoo est une coalition de coalitions avec des obédiences différentes. Naturellement, les idées ne sont pas les mêmes. L’essentiel est que les objectifs sont les mêmes.

La répartition des postes de responsabilité a été décriée…
Les discussions qui concernent la répartition des responsabilités se font au plus haut niveau. C’est là-bas où, en toute responsabilité, les discussions se font. Maintenant, ce qu’il y a à l’intérieur, je ne pense qu’il y ait lieu de parler de la cuisine interne de Bennoo. C’est une coalition bien organisée. Les choses se passent à l’intérieur. C’est à l’intérieur que tout doit se faire.

Que répondez-vous aux rumeurs qui font état d’un refus de Moustapha Niasse de quitter la présidence de l’Assemblée nationale ?
Je dis de manière claire que tout ce qui a été dit est faux. Quand je l’ai dit personne n’a plus parlé de cela. Ce sont des contrevérités. Le second élément est clair. Le président a dit que son choix est porté sur le président Moustapha Niasse, pour une raison de stabilité, de loyauté et de capacité managériale. A l’Assemblée nationale, on a besoin de l’expérience des uns et des autres. Moustapha Niasse est un homme expérimenté. C’est une chance pour les Sénégalais.

Pensez-vous qu’il peut faire mieux que ce qu’il a fait de 2012 à 2017 ?
Il fera mieux. Il a commencé plusieurs réformes. Il va d’ailleurs faire un livre blanc qu’il mettra à la disposition des Sénégalais. Au de-là du livre blanc, il va améliorer, tout ce qui a été fait à l’Assemblée nationale. C’est un homme d’action, de progrès.

Depuis 2012 la coalition Bby a résisté. L’Afp milite-t-elle pour son maintien ?
La coalition « Bennoo Bokk Yaakaar » est dirigée par le président Macky Sall. L’Alliance des forces de progrès (Afp) ne fonctionne pas à demi-mesure. Nous sommes clairs dans nos convictions. Si nous ne sommes pas convaincus, nous sortons. Nous avons fait 11 mois de compagnonnage avec le président Abdoulaye Wade en 2000, parce que nous n’avions pas les mêmes orientations. Par contre, depuis 2012, l’Afp a pris la décision de travailler à réélire, en 2019, le président Macky Sall comme chef de l’État. Pour cela, il faut que Bby soit encore plus soudée. Que les partis de Bennoo continuent de travailler à la base. Bennoo compte beaucoup sur le travail politique à la base de l’Afp dans les 14 régions. Tout doit se jouer à la base. On ne peut pas gagner l’élection présidentielle si l'on ne va pas à la base. Le président Niasse a compris cela. C’est pourquoi, l’Afp est en permanence à la base pour augmenter le nombre de militants. C’est ça qui va nous faire gagner en 2019.

Pensez-vous que le bilan pourrait jouer en faveur du président Sall ? 
Le bilan est incontestable. Quand le Fmi fait un rapport en disant que notre pays fait partie des économies les plus florissantes d’Afrique, parce qu’au bout de plusieurs années, nous avons dépassé un taux de croissance de 6%. Nous avons une stabilité sur le plan démocratique. Nous avons un plan stratégique de développement. L’Inflation est maintenue, à moins de 2 %. Cela veut dire que l’économie du Sénégal marche et touche les populations locales. Le taux de pénétration de la Couverture maladie universelle de 2012 à aujourd’hui passe de 20 % pour aller à presque 50 %. Ça veut dire que les éléments sociaux sont pris en compte. 300 000 familles bénéficient de la bourse de sécurité familiale. Cela veut dire que les éléments sociaux sont pris en compte.

Mais il demande au Sénégal de réduire la charge de la dette…
Le Fmi ne s’est pas inquiété de l’endettement. Le Fmi a parlé du service de la dette issu des recettes propres du Sénégal qui est passé de 24 % à 30 %. C’est tout à fait normal, parce qu’il y a des investissements structurants. Nous avons le Ter et l’Autoroute Ila Touba qui sont des investissements structurants. Il y a des investissements structurants qui sont en train d’être faits dans différents secteurs comme l’éducation et la santé. Ces investissements structurants entrainent naturellement une augmentation du service de la dette. Le Fmi demande que cette tendance soit prise en compte pour que demain qu’elle ne soit pas permanente.

Le Premier ministre a déclaré que la question de l’emploi des jeunes sera au cœur de la politique de l’État. Cette ambition peut-elle se réaliser ?
Un ministère a été créé pour s’occuper spécifiquement de l’emploi des jeunes. Ce qu’il faut comprendre est que l’État n’a pas la charge de donner du travail à chaque Sénégalais. L’État met en place les conditions permettant à chaque Sénégalais de travailler. C’est ça qui est important. Dans cette quête de baisse du chômage, beaucoup d’investissements sont faits notamment dans le domaine agricole. Nous avons le Prodac, l’Anida, le Pedidas. Nous avons beaucoup de contrats de partenariats public-privé qui intègrent la question du chômage. Ce sont des projets à haute intensité de main d’œuvre. L’objectif des zones économiques spéciales est aussi de permettre à l’investisseur d’être à l’aise et de créer des emplois. Diamniadio est une ville en construction. Tous les actes posés prouvent que la baisse du chômage est devenue une réalité.

Propos recueillis par Babacar DIONE

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