Le cobalt, n’est presque plus utilisé aujourd’hui à cause de ses contraintes d’utilisation mais aussi de la difficulté à bien focaliser son rayonnement.
« Nous utilisons aujourd’hui des accélérateurs linéaires. Ils produisent de très haute énergie pour tuer les tumeurs, au moment où vous les utilisez avec très peu d’actions sur les tissus sains entourant la tumeur. Dès que vous arrêtez la machine, il n’y a plus d’énergie rayonnante, ce qui n’est pas le cas pour le Cobalt. Je crois que cette option est la plus sure et efficace mais aussi la plus onéreuse. En effet un accélérateur linéaire est d’un coût excessivement élevé. Et encore autour de cet instrument, il y a toute une exigence logistique de ressource humaine et technique très spécifiques. En effet, Il exige d’abord un plateau technique assez important que ce sont des machines de mesures biologiques, des machines de stimulation et d’imagerie comme l’Irm (Imagerie par Résonance Magnétique) ou la Tdm (Tomodensitométrie ou scanner) assez spécialisé et exclusivement destiné à l’usage de l’accélérateur de particules.
« Et à côté de cela, un personnel hyper spécialisé. Et quand toutes ces exigences ne sont pas réunies, aucun accélérateur ne peut fonctionner. Le rôle du radiothérapeute est de planifier le traitement du patient qui est le plus souvent initialement vu par le chirurgien ou très souvent par l’Oncologue médicale. Mais, ceux qui vont exécuter l’essentiel les tâches, ou encore ceux qui vont lui donner les éléments de sa décision, ce sont les radio-physiciens/biologistes entourés de techniciens hautement spécialisés. Aujourd’hui à Dakar l’essentiel de ce personnel est absent du service de radiothérapie du Chu A. Le Dantec.»
Source : Sud Quotidien via Seneplus