Mais à part cela un fait similaire ne s’est jamais presque produit pour des questions relatives au corps du métier.
Symbole d’une faillite d’un système , la démission de ce juge témoigne d’une construction inachevée d’un Etat de Droit, entamée depuis l’indépendance avec le tandem Senghor-Dia.
Dès lors, il serait absurde de nier ce mouvement tourbillonnaire qui fait vaciller de plus en plus ce noble corps qu’est la magistrature.
En effet, la fonction de rendre la justice, de dire le droit constitue un sacrosaint pour l’équilibre de toute société.
C’est pourquoi un juge américain disait ceci « les prévisions de ce que décideront les magistrats et rien de plus prétentieux voilà ce que j’entends par Droit ».
Cependant cette mission doit être exercée avec loyauté vis-à-vis du peuple qui seul est souverain.
Or, dans sa marche, la magistrature est embarrassée (par l’exécutif) qui ne cesse de s’impliquer tant dans sa marche que dans sa structure pour ne pas dire organisation.
Récemment, Souleymane Télico, président de l’Union des magistrats du Sénégal était sorti pour dénoncer un manque d’indépendance de la justice par rapport à l’exécutif.
A partir de ces sorties et démission, ne faudrait il pas repenser la séparation des pouvoirs chère à Montesquieu ?
Le président de la république doit il continuer à présider le Conseil supérieur de la magistrature ?
Le parquet doit il continuer de fonctionner avec comme chef, le ministre de la justice ?
Les questions sont multiples et interpellent les pouvoirs publics.
Et il y a un proverbe africain qui dit « quand tu ne sais plus où tu vas arrêtes toi et retournes d’où tu viens ».
Désormais, les dirigeants africains doivent se réveiller pour comprendre que le mimétisme auquel ils se sont mus, depuis plus d’une cinquantenaire, vient de démontrer ses limites, sa fin.