Alors qu’auparavant, avance-t-il, les présidents des amicales ont fait à plusieurs reprises des pieds et des mains pour le rencontrer, mais en vain. Très remonté contre leur ministre de tutelle, M. Sène fustige aussi le fait qu’il ait reçu toutes les autres universités, les amicales comme les syndicats d’enseignants, exception faite aux acteurs de l’Ucad. Ce qu’il considère comme une insulte à l’égard de l’Ucad, mère de tous les autres établissements de l’enseignement supérieur du Sénégal.
Selon lui, s’ils sont restés presque une année sans qu’il y ait de remous venant des amicales, c’était pour montrer au peuple qu’ils sont de bonne foi.
Mais, à l’en croire, le ministre ne comprend pas ce langage de sage, il ne comprend que celui de la violence. «Nous n’avons pas rompu avec les anciennes pratiques, à savoir descendre dans la rue et faire des casses. Nous pouvons toujours le faire. Si nous nous ne l’avons pas fait jusqu’à présent, c’est parce qu’on a fait preuve de responsabilité. Il n’a pas voulu comprendre. Le ministre ne nous reçoit pratiquement que quand il rencontre toutes les autres universités et c’est ce que nous ne pouvons pas comprendre», martèle-t-il. Avant d’ajouter : «Nous rompons maintenant de tout ce qui est dialogue. Nous voulons que tous les problèmes de l’Ucad soient résolus le plus rapidement possible. Que le ministre sache que nous ne sommes pas ses jouets».
D’après toujours Serigne Ahmadou Sène, il y a d’énormes problèmes à l’Ucad, mais tout ce qui intéresse Mary Teuw Niane, c’est aller faire des visites de chantiers et des inaugurations de bâtiments. Il affirme que la majorité de leurs camarades passent la nuit à la belle étoile et devant les guichets des Ecobank pour pouvoir payer leurs droits d’inscription. Au niveau de certaines facultés, des bâtiments sont en rénovation depuis 2015, et jusqu’à présent, ces édifices ne sont pas entièrement entre les mains des administrations des Facultés. «Nous le (Mary Teuw Niane, Ndlr) déclarons persona non grata. Nous allons le chasser s’il s’amuse à mettre ses pieds, ici»,menace le porte-parole des étudiants.
Avec Walf