Vous aviez disparu de la scène politique depuis votre arrestation injuste par le président de la République, monsieur Macky Sall pour un délit d’opinions. La prison de Reubess a certainement contribué à refroidir votre ardeur légendaire. Nous nous rappelons tous de votre déclaration à la suite de votre libération. C’est votre marabout qui vous a ordonné à observer le silence des momies sur le pouvoir du président Macky Sall, mieux de ne pas citer son nom dans vos propos. Quelle drôle idée !
Dites-nous, monsieur Samuel Sarr, comment comptez-vous faire aujourd’hui pour respecter le Ndiguel de votre marabout alors que pour être président de la République, vous savez mieux que nous ce qui vous reste à faire. En découdre avec lui, montrer de manière objective aux électeurs sénégalais les tares de la gestion scabreuse du président Macky Sall pour espérer au moins leur écoute.
Les citoyens sénégalais se demandaient légitimement mais il est où ce gars-là qui ne cesse de nous rappeler son rang d’éternel wadiste au moment même où le PDS broie le noir, éprouve d’énormes difficultés à garder ses cadres qui contre toute attente rejoignent les prairies marrons de l’APR voire de la peine à maintenir le flambeau de la mobilisation de ses militants et sympathisants.
En vérité, nous vous avions oublié même vos gueulades voire votre posture légendaire d’homme politique courageux. Depuis des mois, le pays est secoué par une série de grognes des syndicats de la fonction publique avec son lot de désolations voire d’injustices et personne ne vous a entendu vous prononcer sur ces tensions qui menacent la cohésion sociale.
En effet, l’éternel wadiste avait d’autres chats à fouetter plus importants que de s’opposer voire de résister à la dictature rampante de notre président par défaut, monsieur Macky Sall. C’est un homme d’affaires qui malgré tout doit continuer à collaborer avec son ex – tortionnaire en vue de gagner des marchés ou d’étendre son influence et in fine participer en citoyen patriote au rayonnement du programme Sénégal Émergent. On aura tout vu dans ce pays de merde où certains de nos compatriotes sont prêts à toutes sortes de compromissions en vue de rentrer dans les grâces du pouvoir.
Notre homme, l’ancien ministre de l’Energie, monsieur Samuel Sarr est de retour avec une idée génie en vue de sauver le patrimoine de maître Abdoulaye Wade.
Que je sache monsieur Samuel Sarr, les responsables et militants du PDS ne vous ont investi d’aucune mission pour voler à leur secours voire pour être leur candidat à l’élection présidentielle du 24 Février 2019. Ce jeu de dupes ne vous honore point et mieux vous devez par respect aux citoyens sénégalais vous faire oublier en raison de votre gestion désastreuse du secteur de l’énergie maintes fois épinglée par les corps de contrôle de l’Etat.
Au plus, dites-nous, monsieur Samuel Sarr qui vous a mandaté ou plutôt vous êtes le cheval de Troie de qui pour oser prendre le pari de la distraction pour semer le trouble dans les rangs du PDS au moment où les forces vives de la nation se mobilisent afin de faire capoter le projet inique de parrainage du président Macky Sall en vue de torpiller le processus électoral ?
Faites-vous partie des taupes du palais en vue de disperser les voix de l’opposition ? En tout état de cause, votre sortie millimétrée à quelques jours d’un rendez-vous historique de la nation sénégalaise avec à son destin, nous laisse perplexe. Il faut savoir raison garder monsieur Samuel Sarr !
Nous avons de fortes raisons de douter de votre sincérité en raison même de votre lourd passé de politicien professionnel. Nous ne sommes pas amnésiques au point d’oublier en si peu de temps votre gestion du secteur de l’énergie dans le régime de maître Abdoulaye Wade.
Maintenant que le peuple décide de prendre ses responsabilités en vue de contraindre notre apprenti-dictateur, monsieur Macky Sall à se conformer au respect de la loi pour éviter aux citoyens sénégalais à vivre des moments de terreur voire de détresse, vous pointez votre nez en espérant ramasser un pouvoir en lambeaux fortement remis en question par beaucoup de nos compatriotes.
Et puis, pensez-vous sérieusement que ce pouvoir en lambeaux doit être ramassé par n’importe quel politicien professionnel aguerri de surcroît en maille avec la justice ? Le Sénégal est un pays vraiment particulier.
Après tout, vous avez de sérieuses questions à élucider de manière objective avec le peuple sénégalais avant de pouvoir solliciter son soutien voire son engagement à vos côtés pour la conquête du pouvoir. C’est un préalable pour quiconque veut briguer la magistrature suprême mieux une exigence citoyenne.
En effet, dites-nous, monsieur Samuel Sarr, comment dans une République où la justice est exercée avec responsabilité, un homme cité sur une liste de 25 dignitaires du régime libéral de maître soupçonnés de détournement de deniers publics et d’enrichissement illicite par le procureur spécial monsieur Alioune Ndao, peut aujourd’hui solliciter le suffrage des citoyens sénégalais sans que son dossier ne fasse l’objet de poursuite en vue d’établir la vérité sur les graves faits incriminés par les magistrats chargés de l’enquête préliminaire. Je vous prie monsieur Samuel Sarr d’éclairer ma lanterne. En vérité, il y a quelque chose qui m’échappe.
A ce jour, votre dossier et ceux des autres personnes soupçonnées de mauvaise gestion à l’instar de monsieur Abdoulaye Balde, maire de Ziguinchor et ex- collaborateur de monsieur Karim Meissa Wade dorment par lâcheté dans les tiroirs du président de la République, monsieur Macky Sall. C’est surprenant que ce sont toujours les mêmes que la presse évoque ou soupçonne d’être les taupes du président Macky Sall au sein de l’opposition sénégalaise.
Malgré toute la traque contre les prévaricateurs de nos deniers publics voire les charges de culpabilité retenues contre ces dirigeants du régime de maître Abdoulaye Wade, beaucoup de langues se délient aujourd’hui pour affirmer de manière péremptoire que monsieur Abdoulaye Baldé est pressenti par notre président par défaut, monsieur Macky Sall pour occuper la présidence du Conseil économique social et environnemental ( CESE ) en remplacement de madame Aminata Tall à quelques mois de la fin de son mandat.
Nous ne savons pas où se trouve la vérité dans ces affaires de détournement de deniers publics et d’enrichissement illicite, mais il existe tout de même des charges de culpabilité retenues par les magistrats instructeurs de la CREI contre vous.
Sans doute pour vous, c’est un épiphénomène et on doit passer à autres choses. Quelle drôle de façon de penser de la gestion voire du contrôle à posteriori de nos maigres deniers publics ! Ainsi va le pays de la Teranga. Assumer ses actes, c’est trop demander à nos autorités publiques qui essaient coûte que coûte à fuir leurs responsabilités afin de ne pas devoir rendre des comptes à la justice.
Nous ne pouvons plus accepter de confier les rênes du pouvoir à un politicien professionnel sur qui pèse de lourdes charges de mauvaise gestion de nos ressources publiques voire de détournement de deniers publics. Nous devons changer diamétralement notre perception du bien public en vue d’asseoir un Sénégal pour Tous où il ne sera plus permis à personne de dilapider l’argent du contribuable en toute impunité et venir sur le tard narguer davantage le peuple. Au plus, toutes ces accusations vont vous retomber dessus comme un boulet par vos adversaires en pleine campagne électorale. Un homme avertit en vaut deux !
La probité d’un homme politique constitue sa force voire sa légitimité auprès de l’opinion publique. Votre probité est fortement entachée par les graves accusations qui pèsent sur votre personne. Il y a lieu aujourd’hui si vous voulez vraiment nous convaincre de votre loyauté voire de votre bonne foi, il vous suffit de jouer la clarté en assumant devant la nation vos responsabilités et en demandant publiquement au président de la République, monsieur Macky Sall de transmettre votre dossier non pas à sa fameuse Cour de répression de l’enrichissement illicite en hibernation depuis la condamnation de monsieur Karim Meissa Wade , mais au tribunal correctionnel pour un procès plus juste où le droit pourra être dit en toute impartialité.
Ainsi, tant que la justice de manière souveraine et responsable ne vous aura pas blanchi de toutes ces charges infâmes, il est de votre devoir républicain de garder votre mal en patience. Ainsi, la morale est sauve et on saura qui est qui dans ce pays exsangue.
Votre candidature est de trop et constitue réellement une provocation aux citoyens sénégalais meurtris par les nombreux scandales impunis du régime de l’ancien président de la République, maître Abdoulaye Wade.
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