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L'essentiel


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D’outre-tombe, la mère d’Idrissa Seck réagit à la polémique

TRIBUNE LIBRE
Lundi 28 Mai 2018

Après les excuses de mon fils, Idrissa, et après les éclairages apportés, Mara vous a dit qu’il reparlerait du sujet après la Korité. Cela n’a pas suffi à arrêter les nombreuses manipulations, visant à lui nuire, au point de mobiliser personnalités et organisations notamment du monde arabe. Ah oui ! Mara (Idrissa Seck), car je voulais le prénommer Marabout Cheikh qui, quand j’étais enceinte de Idrissa, m’est apparu en songe pour me faire visiter le Paradis et m’expliquer ses délices. C’est pourquoi, moi, Fatou Diop Assane, authentique disciple de Serigne Cheikh Al Maktoum, comme mon défunt mari Assane, je décide, à titre purement pédagogique au sens de « Addinu Ennacîha » : « Le conseil (sincère) est l’essence même de la religion », de m’adresser à la Oumma islamique pour leur parler de mon fils, dont le prénom officiel Idrissa était le choix de Assane, disciple de Idrissa Gaye grand dignitaire Tidjane de Gouye Tekhe, à Thiès.

Mon marabout Al Maktoum, comme son jeune frère Al-Amin, qui m’avait confié son épouse Sokhna Mame Anna Camara à Thiès, sont les oncles et maîtres coraniques de mon fils Mara. Mais mon fils ne leur a jamais demandé le Wird Tidjane et ne l’a jamais reçu d’eux ni d’aucun autre dignitaire tidjane. Mara reste néanmoins fidèle à l’enseignement d’Al Maktoum dont le Daara ne s’éteint jamais. Al Maktoum avait une vision unificatrice et non sectaire de tarikha : « les Confréries sont des khalwasmystiques où se forment continuellement les athlètes de la religion ». Interpellé sur la façon de reconnaître au Sénégal un Talibé Mouride d’un Talibé Tidjane, Khadre ou Layene, Sérigne Cheikh répondit ceci : « celui d’entre eux qui se conforme à la droiture devient les quatre ». C’est la raison pour laquelle, pour Mara, ce qui compte c’est d’être droit et juste. Et c’est bien ce qu’il a l’intention de faire dans l’Oasis de son grand père Cheikh Ahmadou Bamba, en quête de l’enceinte sacrée d’Allah. Et son oncle Al Maktoum n’en est pas du tout mécontent.

A tous les donneurs de leçons qui oublient leurs propres vices (Sourate 2, verset 44), je voudrais rappeler ceci : Mara a été gratifié de la chance de devenir le disciple-aspirant de l’Abreuvoir des Assoiffés, Sérigne Touba, le Serviteur élu du Messager source de la droiture ; et son Oncle Al Maktoum, petit-fils du même Sérigne Touba, n’en est pas mécontent du tout.
Ce serait donc mal comprendre la pensée d’Idrissa que de lui trouver quelque autre directeur de conscience ; qu’il soit d’Orient ou d’Occident. Khadimou Rassoul lui suffit : c’est lui le Mujaddid qui a déblayé les sentiers sur la voie de Dieu et de son Prophète par le Coran et la Sunna.

A ceux, qui ont voulu délibérément gonfler cette campagne de désinformation au point d’aller chercher des Fatwas en Egypte ou à l’ISESCO, je voudrais signifier que c’est se mépriser et ignorer notre chance d’avoir ici, au Sénégal celui qui, avant même tous les chantres de la négritude, avait bien dit dans ses « Itinéraires du Paradis » (Masâlik-ul-Jinân) : « La noirceur de la peau ne saurait signifier bêtise ou déficit d’intellect » (Wa laysa Yûjibu sawâdul jismi safâhatal fatâ wa sû’al fahmi).

A toutes ces organisations d’Imams et d’Oulémas, associations islamiques ou individualités drapées de manteaux religieux, il faudrait rappeler l’enseignement de l’Islam qu’ils sont censés défendre et que nous partageons : « Ô vous qui avez cru ! Si un pervers vous apporte une nouvelle, vérifiez-là de crainte que par inadvertance vous ne portiez atteinte à des gens et que vous ne regrettiez par la suite ce que vous avez fait (Coran VI, 49) ». Idrissa a-t-il dit que Bakka n’est pas Makka ? Non. A-t-il dit que Bakka est Jérusalem ? Non. Il a simplement dit qu’il savait où était Bakka et qu’il le dirait aux israéliens et arabes réunis à Dakar. Sur la crise palestinienne, Idrissa considère qu’elle traine depuis trop longtemps avec les trop nombreux massacres de nos frères palestiniens. Il dit qu’il était temps de trouver autre chose, d’envisager une autre solution. Il en a une à proposer aux israéliens et arabes réunis à Dakar. Pourquoi donc tout ce tollé ? Comme jadis Pharaon et ses magiciens, Macky Sall a réuni autour de lui une équipe de destructeurs de Mara, ne pouvant pas utiliser à son encontre la même technique d’élimination qu’il a eue pour écarter Karim Wade et Khalifa Sall. Tous ceux que vous entendez vociférer contre Mara ont reçu leur consigne et récompense de Macky Sall, jusqu’à l’Ami de Marème Faye Sall. Le plan devait commencer en Septembre. Informé par ses services Mara a perturbé leur timing en leur imposant le débat en Mai pour le vider proprement. Leurs thèmes de destruction étaient :
  1. « Idrissa est un transhumant confrérique ayant quitté la tidjaniya pour la Mouridiya. » Cela est un pur mensonge, comme démontré ci-dessus. Mara n’a jamais demandé ni reçu de personne le wird tidjane qu’il pratique pourtant assidument conformément à l’enseignement de Serigne Touba « Tout wird, conduit l’aspirant à l’enceinte sacrée d’Allah qu’il s’agisse de celui de Djeylani ou de Ahmada Tidjani ou de tout autre pôle spirituel… »
  2. « Idrissa et l’argent des chantiers de Thiès et les 74 milliards. » Ils n’en parlent plus depuis que Mara, souhaitant que ces fausses accusations cessent a proposé la mise en place d’un jury d’honneur. Le procureur s’est auto-saisi mais il a été arrêté par le Président de la République lui même qui a déclaré qu’il ne s’agissait que de propos de politiciens et que le dossier devait être classé.
  3. « Idrissa n’est pas sincère dans sa mouridité. » Les porteurs de cette thèse en auront pour leur grade car Serigne Touba a bien reçu Idrissa à travers le cœur de tous les mourides sincères qui l’accueillent avec affection.
Leur plan a échoué mais ils n’hésitent pas à se servir de Serigne Mbaye Sy Mansour comme ultime arme pour intimider mon fils Mara. Quelle mauvaise idée !
Aux pays membres de l’OCI, en vertu du verset 6 de la Sourate 49, ci-dessus, je voudrais dire ma réprobation en dénonçant fermement l’attitude irresponsable de l’ISESCO, qui n’a jamais pris la peine d’entendre mon fils, sur ses véritables propos et qui a, ainsi, repris et diffusé de fausses informations sur la personne de mon fils et de son parti. Cette attitude discrédite l’ISESCO et ses responsables aux yeux de la Oummah et de la communauté internationale à qui ils viennent encore de donner une mauvaise image de notre noble et sainte religion à un moment où nous avions plutôt besoin d’en donner la vraie image celle de la raison et du juste milieu.

Mais tout cela me donne l’opportunité, en ce mois béni du Ramadan, de réitérer mon appel solennel à l’OCI et aux autres organisations connexes ainsi qu’à l’ensemble du monde arabe à venir s’inspirer des enseignements de Cheikh Ahmadou Bamba pour sortir urgemment la Oummah de sa torpeur intellectuelle et spirituelle ainsi que de sa profonde crise politique, morale et sécuritaire.
A l’Islam tribal, où l’altérité est perçue comme une menace, le moment est venu de substituer le vrai Islam enseigné par Sérigne Touba et les autres pôles spirituels sénégalais et africains, ouvert, tolérant, où l’Autre n’est jamais perçu comme un concurrent pour la captation des ressources (abondantes dans la savane et la forêt) et où le dialogue avec le prochain prime sur le rejet, le dénigrement et la violence.

A mon fils Idrissa, continue d’appliquer, avec dignité et courage, les prescriptions de ton Seigneur consignées par Al-Qalam et ne crains rien ni personne tant que tu restes un serviteur fidèle d’ALLAH.

« C’est ton Seigneur qui connaît mieux ceux qui s’égarent de Son chemin, et Il connaît mieux ceux qui suivent la bonne voie », non point Monsieur NIASSE qui veut t’excommunier…te sortir de l’Islam.
« N’obéis pas à ceux qui crient au mensonge, ils aimeraient bien que tu transiges avec eux afin qu’ils transigent avec toi. Et n’obéis à aucun grand jureur, méprisable, grand diffamateur, grand colporteur de médisance, grand empêcheur du bien, transgresseur, grand pécheur, au cœur dur, et en plus de cela bâtard ».
A toutes les mères du Sénégal, je vous confie mon fils Mara. Qu’Allah le Préserve de la méchanceté des hommes ! Et chères sœurs en religion comme en humanité, je vous souhaite une joyeuse fête des mères. Que Dieu inspire mon fils pour qu’il s’occupe de toutes les mères sénégalaises comme il s’est occupé de moi. Mes sœurs, vos immenses efforts économiques mais également l’entretien de nos maisons, de nos cuisines, nos courses, et l’éducation de nos enfants ; tant de tâches effectuées dans Nos demeures et ignorées des statistiques officielles depuis de trop longues années doivent enfin être reconnues à leur juste valeur. Mara nourrit le projet de vous rémunérer de ces efforts comme tous les autres travailleurs et non se contenter de distribuer à quelques une d’entre vous des bourses familiales ».

Adjaratou Fatou Diop Assane, Mère de Idrissa Seck,
 

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