C’est lundi prochain que l’on saura la date de l’audition de Khalifa Sall devant la commission ad hoc de l’Assemblée nationale, chargée de statuer sa la levée de son immunité parlementaire du maire de la capitale.
De sources sûres, après la réunion du bureau de la commission ad hoc (Aymérou Gningue, président, Madické Niang (1er vice-président), Awa Guèye, (vice-président), Rapporteur : Seydou Diouf), hier, il a été décidé que l’ensemble des 11 membres de la commission se retrouvent lundi pour planifier les auditions. Au sortir de cette réunion fatidique, une date sera retenue. Mais déjà une tension ambiante prévaut au sein de la commission d’autant plus que Me Madické Niang a démissionné hier de son poste de vice-président hier.
La véritable pomme de discorde entre membres de la commission ad hoc, c’est la demande formulée par l’opposition de pouvoir disposer d’une copie de la requête du procureur pour voir avec exactitude les griefs faits à Khalifa Sall. Niet catégorique du président du groupe Benno Bokk Yakaar Aymérou Guingue qui s’est tout de même engagé à permettre aux membres de le feuilleter dans son bureau. «Nous avons fait preuve d’ouverture. La commission n’est pas un tribunal. Tout député qui le désire peut venir dans mon bureau pour regarder la requête, mais il n’est pas question de la leur donner», a expliqué le président du groupe parlementaire de la majorité.
En outre, l’opposition parlementaire accuse le président de la commission ad-hoc d’avoir violé l’article 35 du Règlement intérieur. Cet article stipule qu’on ne peut pas être membre du bureau de l’Assemblée nationale et membre d’une commission temporaire et ad-hoc. Par conséquent, le député Déthié Fall qui a porté la voix des députés de l’opposition réclame la démission de la deuxième vice-présidente Awa Guèye de la commission ad-hoc.