«Ceux qui s’agitent dans le parti et refusent d’assumer la responsabilité qui est la leur, qu’ils sachent que nous ne comptons pas quitter le Ps et créer un autre parti», tranche net le maire de Mermoz Sacré-Cœur. Avant de préciser : «Le Ps est régi par des textes votés lors d’un congrès, nous restons dans cette formation politique». Le rassemblement du vendredi à la commune de la Médina pour la libération de Khalifa Sall s’est, ainsi, transformé en une tribune pour casser du sucre sur le dos du secrétaire général du Ps. Les pro-Khalifa l’invitent à se ressaisir et à respecter les règles du parti.
D’ailleurs, ils affirment que le syndrome du Bureau politique du 5 mars 2016 émaillé d’incidents risque de se reproduire. Ils envisagent de convoquer le département de Dakar à la maison du parti pour une Assemblée générale.
Riposte à partir de fin octobre
En outre, ils s’attaquent à la lettre qui entérine leur exclusion du parti. Dias-fils affirme qu’il y a «faux, usage de faux et diffamation» dans la lettre signée par un secrétaire permanent de la Maison du parti. «Les termes ‘dissident’ et ‘défaillant’ n’existent pas dans les textes du Ps», dénonce Barthélémy Dias. Pour démettre Tanor de ses fonctions de secrétaire général du parti, Barth et cie invitent leur secrétaire général à procéder à l’ouverture, dès le mois de décembre, de la vente des cartes de membres pour préparer le congrès du parti.
«S’il refuse le lancement de la vente des cartes pour l’organisation du Congrès, nous allons investir Khalifa Sall comme secrétaire général par intérim du parti. Nous lui demandons de respecter l’esprit des textes du Ps», dit-il. «80 % des militants du Ps sont avec Khalifa Sall. Le problème du Ps, c’est Tanor. S’ils croient que nous sommes des poltrons, ils se trompent lourdement. Nous ne suivons plus la ligne du parti parce que le parti n’a plus de ligne», ajoute Bamba Fall, précisant que lui et ses camarades vont dénoncer auprès des autorités américaines la dictature du pouvoir et sa volonté de vouloir exiler des opposants.
D’ailleurs, ils envisagent de durcir le ton pour libérer Khalifa Sall à partir de fin octobre. «Tanor est un incapable. Macky ne donne pas ses postes gratuitement (Hcct), il y a un prix à payer», dit Bamba Fall avant d’inviter le président Macky sall à régler d’abord la question des détournements à Dakar Dem Dikk, au Coud, à La Poste, au King Fahd et les licences de pêche impliquant Tanor en 2000.