Le leader politique a, semble-t-il, veillé à faire tilt. D'ailleurs, il se plaira, à deux reprises, de souhaiter que ces déclarations du jour soient archivées.
Pour un Grand Jury qu'il a tenu à annoncer sur sa page Facebook, Barth a dégainé la grosse artillerie traitant le Président Macky Sall de ''dictateur '', Aliou Sall de complice à un pillage, une partie de opposition de ''dealers'', certains juges de '' pseudo-magistrats ''. Il ne manquera pas aussi d'égratigner une partie de la presse. Bref, le maire de Sacré-Coeur/Mermoz aura fait feu de tout bois. D'ailleurs, à un quart d'heure de la fin de l'émission, il laissera exploser sa colère tonnant ce qui suit : « Ce pays est entre les mains d'une bande de voleurs. Le procureur, il n'a qu'à m'appeler, je lui dirais où sont les voleurs ». Un peu avant, il se permettra quelques questions pour étayer sa thèse. « Qu'est-ce qu'il a fait de l'or de Sabodala, du zircon... Où est passé cet argent qui a été récolté dans le cadre de la traque des biens mal acquis. Il n'y a jamais eu de loi rectificative... Les chiffres sur le Train Express Regional sont faux... »
Barthélémy Dias tentera de donner les arguments qui le poussent à dire que le Sénégal va droit vers une dictature. Les affaires Guy Marius Sagna et Khalifa Sall sont, à son avis, très éloquents. « Guy Marius Sagna est victime d'une injustice notoire dans un pays où la justice a été apprivoisée. Le Sénégal a besoin d'un peu plus d'activistes comme lui. On peut l'accuser de tout sauf de terrorisme. Il faut être un peu plus sérieux! »
Une excellente transition pour aborder le cas de l'ancien maire de Dakar qu'il considère comme « otage du Président Macky Sall ». Et quand on lui pose la question de savoir si son leader avait bon espoir d'être élargi un peu avant la Tabaski, il balance la réponse que ce dernier lui avait, lui-même, livrée. « Le concerné lui-même n'y pensait pas. Quand je lui ai posé la question, il m'a dit : Depuis quand tu crois au père Noël ? »
Barth de poursuivre. ''Si Khalifa Sall sort de prison ce n'est pas pour s'exiler. Si Macky Sall a jeté Khalifa Sall en prison c'était pour l'empêcher d'être le Président de la République....On est en train d'insulter la démocratie Sénégalaise. Khalifa est un otage. Nous vivons dans autre chose que dans une République... C'est lui, Macky Sall, qui a arrêté Khalifa Sall et non la justice Sénégalaise. Si le Président considère qu'il a le droit de faire tout ce qu'il veut dans ce pays, alors... ''
UNE PARTIE DE L'OPPOSITION TRAÎNÉE DANS LA BOUE
Visiblement agacé par la décision d'une partie de l'opposition de répondre à l'appel au dialogue du Président Macky Sall, Barthélémy Dias souhaitera que cette dernière quitte la table des négociations pendant qu'il est encore temps. '' J'aurais souhaité demander à l'opposition de quitter la table de la négociation, le dialogue national. En allant au dialogue, ils sont partis avec des préalables, la bonne foi, la bonne volonté. Aujourd'hui, ils ont vu un homme au pouvoir qui a posé un acte qui est contraire à la morale. Il a insulté tous les Sénégalais avec cette histoire de Khalifa Sall. Il n'est pas un homme d'État, ni un homme d'avenir... Ou on s'oppose ou on est complice de ce pouvoir. S'ils ne quittent pas la table de négociation, je continuerai à parler, et j'en dirai beaucoup, parce que je connais beaucoup de choses.'' À l'intention de cette opposition, il fera une prophétie. '' Il n'y aura pas d'élections locales en 2020. Le pouvoir actuel n'a pas envie d'organiser des élections jusqu'à la fin de ce mandat. ''
Le leader politique de considérer que le Sénégalais qui mérite le plus d'aller à Rebeuss s'appelle Aliou Sall qui, selon lui, a contribué au pillage de 6.000 milliards. Il durcit davantage le ton : « S'il ne va en prison, personne ne doit aller en prison dans ce pays. Avant de faire dans la menace. « Macky comme tous ces pseudo-magistrats (qui ont envoyé Khalifa en prison) se trompent lourdement. Ils seront sanctionnés en cas de changement de régime. Si Khalifa accède au pouvoir et qu'il ne le fait pas, je le quitterai. Archivez mes propos (...). Les États généraux vont se faire du reste à Rebeuss. »