Mais Moustapha DIAKHASSE moo neex!
Nommé Ministre Directeur de cabinet du Président de la République, j'ai pensé qu'il était de mon devoir de travailler à réduire les foyers de tension au sein du Pds. A l'époque, j'estimais que les animateurs du mouvement "Waccoo ak Alternance", dont Moustapha Diakhaté, avaient leur place dans la gestion de la victoire acquise le 19 mars 2000.
Et c'était pour sauver Moustapha Diakhaté de l'errance politique et de la déchéance sociale que j'ai proposé au Président Wade de l'accepter comme chargé de mission dans son cabinet afin d'étoffer le cabinet politique. A l'époque, il m'en sût gré.
Mais son aversion pour Karim Wade et son incapacité à s'accommoder d'un cadre normé l'ont poussé à démissionner de ses fonctions. Il ne supportait pas l'influence grandissante que le fils de Me Wade avait sur l'équipe dirigeante.
Aujourd'hui, pour retrouver une virginité politique à jamais perdue, il nous dit que "Macky veut achever Wade" après qu'il lui a planté le premier couteau dans le dos en lançant l'opération de la diabolisation de Karim Wade qu'il n'a jamais voulu voir en peinture et, plus tard, la "dévolution monarchique du pouvoir".
Si c'est lui, qui ne contrôle aucun comité de l'Apr, peut lancer le mouvement "MankoobTaxawu sunu Apr", des ténors, de surcroît secrétaires généraux de fédération, plusieurs fois élus par leur base, peuvent quand-même en toute légitimité, exiger le SUQALI SOPPI.
Suqali Soppi est un vaste mouvement initié par des hommes d'Etat expérimentés, qui animent un courant à l'intérieur du Pds, contrairement à ce chômeur invétéré. Les accuser d'entrisme, procède d'une volonté non avouée de brouiller les pistes.
Lors de son Face 2 Face avec ADF, il déclare urbi et orbi que "Macky Sall n’a pas encore fini avec le président Abdoulaye Wade. Après avoir mis son fils en prison puis l’avoir contraint à l’exil, Macky veut achever définitivement Abdoulaye Wade en élargissant le gouvernement aux dissidents du PDS. Il va faire entrer les Oumar Sarr et Babacar Gaye dans le gouvernement". Quelle tardive et inappropriée prise de conscience qui dénote d'une angoisse existentielle manifeste!
Personnellement, si la fonction ministérielle me préoccupait tant, je n'aurais jamais démissionné à deux reprises de mes positions dans le prestigieux cabinet du Président de la République. Aussi, n'aurais-je pas attendu huit longues années d'opposition pour accepter les appels du pied du pouvoir pour revenir aux affaires.
Qu'il cherche ailleurs les raisons de ses déboires politiques. Car, man ma mag décret nak.