L’ancienne ministre de la culture et de la communication (2016-2017) de François Hollande a obtenu 30 voix parmi les 58 membres du conseil exécutif de l’agence des Nations unies (ONU), face au Qatari Hamad bin Abdoulaziz Al-Kawari, 69 ans, lequel en a obtenu 28.
Arrivée ex aequo jeudi soir avec l’Egyptienne Mouchira Khattab, la Française avait « battu » cette dernière lors d’un vote intermédiaire, vendredi après-midi. Le suspense aura duré jusqu’à la dernière minute.
Le président de la République, Emmanuel Macron, qui a aussitôt salué sa victoire sur Twitter, s’exprimera le 1er novembre à l’Unesco, dont le siège est à Paris, annonçait-on dans l’entourage d’Audrey Azoulay, vendredi soir.
Le vote doit encore être validé par la Conférence générale des 195 Etats membres de l’Unesco, le 10 novembre. Audrey Azoulay devrait prendre ses fonctions fin novembre à la tête de l’agence onusienne – elle a été créée en 1945, au sortir de la seconde guerre mondiale, pour promouvoir la paix à travers l’éducation, la science et la culture.
Vote contraire à la tradition
L’énarque, née à Paris dans une famille juive marocaine, a fait carrière dans la culture, entre autres au Centre national du cinéma et de l’image animée (2006-2014), avant de devenir conseillère culturelle de François Hollande de 2014 à 2016. Un atout, selon elle, pour mener à bien sa mission qui se veut pacificatrice.
Divisée, l’Unesco traverse des difficultés financières. Et l’annonce du retrait des Etats-Unis et d’Israël, le 12 octobre, à la surprise générale, rend la situation encore plus incertaine.
Peu après son élection, la Française a souligné que « dans un moment de crise, il faut plus que jamais s’impliquer, chercher à renforcer...